Sale semaine pour les femmes

Sale semaine pour les femmes. Elle n'est pas encore terminée que déjà on s'en est pris plein la figure.

Dimanche. Jour des cloches. Dans son homélie de Pâques, Monseigneur Léonard, primat de Belgique, qualifiait la dépénalisation de l'avortement en Belgique de "drame". Selon ses sources, plus de 300 000 enfants auraient été avortés en Belgique depuis 1990. Qu'il remonte donc jusqu'à la nuit des temps et le chiffre l'empêchera carrément de dormir. L'avortement est un drame pour celle qui le vit. Pas pour ceux qui regardent et qui jugent.
Je fais miens les propos de Karine Lalieux sur la RTBF. Elle déclarait "remettre en cause l'avortement, c'est remettre en cause un acquis essentiel pour les femmes, remettre en cause un droit essentiel que les femmes ont gagné, notamment de pouvoir disposer de leur corps. C'est un combat d'arrière-garde. Mais évidemment, il sait ce qu'il dit, il sait ce qu'il fait, et en même temps, c'est remettre la femme dans la condition du début du 20ème siècle". "Il a combattu tous les acquis éthiques, notamment l'avortement, mais aussi l'euthanasie. Il remet en cause systématiquement le choix de vivre, de disposer de son corps, le choix de chaque individu".

Le SECAL - Service des créances alimentaires qui paie des avances sur pensions alimentaires avant de les récupérer auprès des débiteurs ne recevra pas ses 8 millions d'euros supplémentaires du gouvernement fédéral. Les conséquences pour les familles qui avaient besoin de cet argent vont être dramatiques. Ces familles souvent composées de femmes avec enfants seront encore plus en difficultés qu'elles ne le sont déjà. Ce service n'est pas très connu. Malgré tout, plus de 16.000 enfants en bénéficient. Il devrait y en avoir beaucoup plus vu la diligence des pères à payer ce à quoi ils sont condamnés.

La ministre fédérale de la Santé, Maggie De Block (Open Vld), soupçonne l’Office de la Naissance et de l’Enfance (ONE) de fraude sur le remboursement par l'assurance maladie (Inami) de consultations dans un cadre prénatal. Elle a demandé une enquête alors que l'ONE se défend. Une fois encore, c'est aux plus démunis - aux femmes - que l'on s'en prend. Cela laisse-t-il présager d'autres coupes dans les soins de santé universels et accessibles à tous ? Affaire à suivre...