samedi 27 mars 2021

Mon journal d'introspection




L'introspection est l'observation, l'analyse de ses sentiments, de ses motivations par le sujet lui-même. C'est une activité mentale qui permet de regarder à l'intérieur de soi.

Durant une vingtaine de semaines, je vous engage à tenir un journal d'introspection qui  décrira au mieux tout ce que vous inspire la proposition d'écriture de la semaine.

Je vous encourage à détailler un maximum vos idées.

Proposition 1Si vous deviez décrire votre histoire personnelle, qu’en diriez-vous ?

samedi 20 mars 2021

Désir, désir

 

3. Quelles sont les choses que tu désires plus que tout ? Il peut s'agir de choses matérielles mais aussi de choses immatérielles.


A poursuivre

4. Quelles sont vos plus grandes réussites ?
5. Quels ont été vos échecs les plus douloureux ? Quelles leçons en avez-vous retirées ?
6. Quelles sont les 10 choses pour lesquelles vous éprouvez de la gratitude ?
7. Quelles sont les qualités que vous aimez le plus chez vous ?
Sylvianne, date d’envoi : Aujourd’hui, à 07:46
8. Quelles sont vos principales zones d’ombre ou vos points à améliorer ?
9. Quel est votre meilleur souvenir ?
10. On vous propose de devenir qui vous souhaitez durant toute une journée : qui êtes-vous et pourquoi ?
11. Quelle est votre définition du bonheur ? Et celle de la réussite ?
12. Si vous pouviez faire un saut dans 5 ans, comment imaginez-vous votre vie personnelle et professionnelle ?
13. Quelles sont les 5 personnes qui vous inspirent le plus ? Pourquoi ?
14. S’il vous restait seulement un an à vivre, qu’est-ce que vous feriez concrètement ?
15. Quelles sont les 10 choses qui remplissent votre coeur de joie ? Est-ce que vous prenez le temps de les réaliser durant la semaine ?
16. Quelles sont vos 5 valeurs fondamentales ?
17. Qu’est-ce que vous aimez dans votre activité professionnelle ? Qu’est-ce que vous n’appréciez pas et pourquoi ?
18. Quel est votre livre préféré ? Et votre film, aliment, animal, lieu, couleur préféré(e) ?
19. Quel message avez-vous envie de partager avec le monde ?
20. Comment pouvez-vous apporter plus de fun dans votre vie quotidienne ou votre activité professionnelle ?
21. Si vous étiez munie d’une baguette magique, que changeriez-vous dans votre vie ? Pourquoi ?
22. De quoi avez-vous profondément besoin dans votre vie ?
23. Si vous deviez vous décrire en 5 mots, que diriez-vous ?
24. Qu’avez-vous besoin de vous pardonner et à qui devez-vous pardonner pour avancer plus sereinement dans votre vie ?
25. Quel est votre plus grand rêve ? Décrivez-le précisément.


mercredi 17 mars 2021

20 mots désuets et oubliés de la langue française

 

Apoltronner : rendre peureux, poltron

Bombillement : bourdonnement d'insecte et en particulier d'abeille

Contemption : mépris

Coquefredouille : homme sans valeur, sans esprit

Cunctateur : personne qui temporise

Gaber : plaisanter, rire, se moquer

Grenouiller : nager (grenouiller des affaires : manoeuvrer)

Hourvari : difficulté inattendue

Infundibuliforme : qui a la forme d'un entonnoir

Marmiteux, piteux, misérable

Nivéen : d'un blanc pur, comme neige

Ocieux : oisif

Patafioler : maudire, punir

Piriforme : qui a la forme d'une poire

Sardanapale : personne vivant une vie de luxe, dissolue

Sproposito : chaose dite mal à propos

Tintinnabuler : produire un petit son de clochette

Ubiquiste : qui peut se trouver dans plusieurs lieux à la fois

A vau-de-route : dans la précipitation, dans le désordre

Zinzinuler : chanter, gazouiller

samedi 13 mars 2021

La peur

 

Proposition 2 : Quelles sont vos principales peurs ?  Petites ou grandes peurs, tout ce qui vous effraye.

samedi 6 mars 2021

Le guide pratique de la correspondance (6)

 

Lettres d’amour d'Humphrey Bogart à Lauren Bacall


"Baby,


Je t'aime si tendrement et je ne veux jamais, jamais te faire souffrir ou te rendre malheureuse, je veux que tu aies la vie la plus merveilleuse que mortelle ait jamais eue. Cela fait si longtemps, ma chérie, que je n'ai pas éprouvé un sentiment aussi profond pour quelqu'un, je ne sais pas quoi dire ni quoi faire. Je peux seulement t'affirmer que j'ai sondé au plus profond de mon coeur durant ces deux semaines et je sais que je t'adore de tout mon être et je sais que je te veux pour moi seul. Mais nous devons attendre, car tout ce que nous pourrions faire en ce moment provoquerait un désastre.


[Une semaine plus tard :]


Baby je ne me serais jamais cru capable d'aimer de nouveau, il m'est arrivé tant d'histoires, je ne voulais plus entendre parler d'amour. Ça peut être si douloureux.


Slim chérie, tu es apparue dans ma vie, tu es venue dans mes bras, dans mon coeur et tout l'amour dont je suis capable t'appartient et maintenant j'ai peur que tu ne comprennes pas et que tu t'impatientes, car alors je te perdrais - mais même si cela devait arriver, je ne cesserai pas de t'aimer car tu es mon dernier amour et je t'aimerai jusqu'à la fin de mes jours, et je veillerai sur toi et je serai toujours prêt à t'épauler si tu avais besoin d'aide.


Tout ce qui peut m'arriver d'agréable l'est tellement moins sans toi. Cent fois par jour, je me dis, 'Si Slim pouvait voir ça' ou bien 'Je voudrais tellement que Slim entende ça : Je veux refaire ma vie avec toi, je veux que tous les amis que j'ai perdus fassent ta connaissance et t'aiment autant que je t'aime. Je veux revivre grâce à toi, car ces dix dernières années ont été terriblement dures, et j'ai vraiment failli devenir fou. Tu seras bientôt avec moi, Baby, et ta présence m'apportera tout ce qui importe en ce monde pour moi.'


Chérie, l'idée d'être injuste envers toi, la perspective de te faire trop attendre me sont parfois insupportables. Tout plutôt que de te causer le moindre tort. T'aimer comme je t'aime quand j'avais depuis si longtemps cessé de croire à l'amour, cela tient du prodige... Slim chérie, si je pouvais me retrouver avec vingt ans de moins, être libre, sans responsabilités, avec la perspective de longues années heureuses ensemble, alors que nous devrons peut-être nous contenter de beaucoup moins."

vendredi 5 mars 2021

Le guide pratique de la correspondance (5)

 


Lettre de George Sand à Alfred de Musset


Cher ami,


Je suis toute émue de vous dire que j’ai

bien compris l’autre jour que vous aviez

toujours une envie folle de me faire

danser. Je garde le souvenir de votre

baiser et je voudrais bien que ce soit

une preuve que je puisse être aimée

par vous. Je suis prête à montrer mon

affection toute désintéressée et sans cal-

cul, et si vous voulez me voir ainsi

vous dévoiler, sans artifice, mon âme

toute nue, daignez me faire visite,

nous causerons et en amis franchement

je vous prouverai que je suis la femme

sincère, capable de vous offrir l’affection

la plus profonde, comme la plus étroite

amitié, en un mot : la meilleure épouse

dont vous puissiez rêver. Puisque votre

âme est libre, pensez que l’abandon ou je

vis est bien long, bien dur et souvent bien

insupportable. Mon chagrin est trop

gros. Accourrez bien vite et venez me le

faire oublier. A vous je veux me sou-

mettre entièrement.


Votre poupée


La réponse d’Alfred De Musset…


Quand je mets à vos pieds un éternel hommage,

Voulez-vous qu’un instant je change de visage ?

Vous avez capturé les sentiments d’un coeur

Que pour vous adorer forma le créateur.

Je vous chéris, amour, et ma plume en délire

Couche sur le papier ce que je n’ose dire.

Avec soin de mes vers lisez les premiers mots,

Vous saurez quel remède apporter à mes maux.


Alfred de Musset


La réponse de George…


Cette insigne faveur que votre coeur réclame

Nuit à ma renommée et répugne à mon âme.


George Sand

jeudi 4 mars 2021

Le guide pratique de la correspondance (4)


Madame de Sévigné


Lettre du 15 décembre 1670 de Madame de Sévigné à Monsieur et Madame de Coulanges


Je m’en vais vous mander la chose la plus étonnante, la plus surprenante, la plus merveilleuse, la plus miraculeuse, la plus triomphante, la plus étourdissante, la plus inouïe, la plus singulière, la plus extraordinaire, la plus incroyable, la plus imprévue, la plus grande, la plus petite, la plus rare, la plus commune, la plus éclatante, la plus secrète jusqu’à aujourd’hui, la plus brillante, la plus digne d’envie ; enfin une chose dont on ne trouve qu’un exemple dans les siècles passés : encore cet exemple n’est-il pas juste ; une chose que nous ne saurions croire à Paris, comment la pourrait-on croire à Lyon ?


Une chose qui fait crier miséricorde à tout le monde; une chose qui comble de joie Madame de Rohan et Madame d’Hauterive; une chose enfin qui se fera dimanche, où ceux qui la verront croiront avoir la berlue ; une chose qui se fera dimanche, et qui ne sera peut-être pas faite lundi. Je ne puis me résoudre à la dire, devinez-la, je vous le donne en trois ; jetez-vous votre langue aux chiens ? Hé bien ! Il faut donc vous la dire : M. de Lauzun épouse dimanche au Louvre, devinez qui ? Je vous le donne en quatre, je vous le donne en dix, je vous le donne en cent. Madame de Coulanges dit : Voilà qui est bien difficile à deviner ! C’est Madame de la Vallière. Point du tout, madame. C’est donc Mademoiselle de Retz ? Point du tout ; vous êtes bien provinciale. Ah ! vraiment, nous sommes bien bêtes, dites-vous : c’est Mademoiselle Colbert. Encore moins. C’est assurément Mademoiselle de Créqui. Vous n’y êtes pas. Il faut donc à la fin vous le dire : il épouse, dimanche, au Louvre, avec la permission du roi, Mademoiselle, Mademoiselle de mademoiselle, devinez le nom ; il épouse Mademoiselle, ma foi ! Par ma foi ! Ma foi jurée ! Mademoiselle, la grande Mademoiselle, Mademoiselle, fille de feu Monsieur, Mademoiselle, petite-fille de Henri IV, Mademoiselle d’Eu, Mademoiselle de Dombes, Mademoiselle de Montpensier, Mademoiselle d’Orléans, Mademoiselle, cousine germaine du roi ; Mademoiselle, destinée au trône ; Mademoiselle, le seul parti de France qui fût digne de Monsieur. Voilà un beau sujet de discourir. Si vous criez, si vous êtes hors de vous-mêmes, si vous dites que nous avons menti, que cela est faux, qu’on se moque de vous, que voilà une belle raillerie, que cela est bien fade à imaginer; si enfin vous nous dites des injures, nous trouverons que vous avez raison ; nous en avons fait autant que vous.


Adieu ; les lettres qui seront portées par cet ordinaire vous feront voir si nous disons vrai ou non.

-------------------------------------------------------------------

Ecrivez une lettre à un oncle, une tante... réels ou imaginaires.

mercredi 3 mars 2021

Le guide pratique de la correspondance (3)

 

Lettre d'amour de Juliette Drouet à Victor Hugo 

« Mon bien-aimé Victor, je suis encore tout émue de notre soirée d’hier… Hier, 3 juillet 1834, à dix heures et demie du soir, moi Juliette, j’ai été la plus heureuse et la plus fière des femmes de ce monde ; je déclare encore, que, jusque-là, je n’avais pas senti dans toute sa plénitude le bonheur de t’aimer et d’être aimée de toi. Cette lettre, qui a toute la forme d’un procès-verbal, est en effet un acte qui constate l’état de mon cœur. Cet acte, fait aujourd’hui, doit servir pour tout le reste de ma vie dans le monde ; le jour, l’heure et la minute où il me sera représenté, je m’engage à remettre ledit cœur dans le même état où il est aujourd’hui, c’est-à-dire rempli d’un seul amour qui est le tien et d’une seule pensée qui est la tienne.
Fait à Paris le 4 juillet 1834 à trois heures de l’après-midi
Juliette. 

-Ont signé pour témoins les mille baisers dont j’ai couvert cette lettre ». 

---------------------------------------------------

Si c'était vous, qu'auriez-vous écrit ?

mardi 2 mars 2021

Le guide pratique de la correspondance (2)

 

Partant pour la campagne d'Italie, le général Bonaparte écrit à Joséphone qu'il a épousée trois semaines plus tôt

Nice, 10 germinal an IV (31 mars 1796)

Je n'ai pas passé un jour sans t'aimer, je n'ai pas passé une nuit sans te serrer entre mes bras, je n'ai pas pris une tasse de thé sans maudire la gloire et l'ambition qui me tiennent éloigné de l'âme de ma vie. Au milieu des affaires, à la tête des troupes, en parcourant les camps, mon adorable Joséphine est seule dans mon coeur, occupe mon esprit, absorbe ma pensée. Si je m'éloigne de toi avec la vitesse du torrent du Rhône, c'est pour te revoir plus vite. Si au milieu de la nuit je me lève pour travailler encore c'est que cela peut avancer de quelques jours l'arrivée de ma douce amie. Et cependant dans ta lettre n°3 du 26 ventose tu me traites de Vous. Vous toi-même. Ah! mauvaise comment as-tu pu écrire la lettre mais qu'elle est froide. Et puis du 22 au 26 reste 4 jours. Qu'as-tu fait puisque tu n'as pas écrit à ton mari…A mon amie ce vous et ces 4 jours me font regretter mon antique indifférence. Malheur à celui qui en seroit la cause ! Pût-il pour peine et pour supplice éprouver ce que la conviction et l'évidence qu'il seroit ton ami me ferait éprouver. L'Enfer n'a pas de supplice ni les furies de serpents ! Vous ! Vous ! Ah ! que sera-ce dans quinze jours…Mon âme est triste, mon coeur est esclave et mon imagination m'effraye. Tu m'aimes moins. Tu seras consolée. Un jour tu ne m'aimeras plus. Dis-moi-le. Je saurai au moins mériter le malheur. Adieu, femme, tourment, bonheur, espérance, et âme de ma vie, que j'aime, que je crains, qui m'inspire des sentiments tendres qui m'appellent à la nature et des mouvements tempestueux aussi volcaniques que l'Etna. Je ne te demande ni amour éternelle, ni fidélité mais seulement…vérité, franchise sans borne. Le jour que tu me diras je t'aime moins sera ou le dernier de mon amour ou le dernier de ma vie. Si mon coeur étoit assez vil pour aimer sans retour je le hacherai avec les dents. Joséphine, Joséphine ! Souviens-toi de ce que je te dis quelques fois. La nature m'a fait l'âme forte et décidée, elle t'a bâtie de dentelle et de gaze. Si tu cesses de m'aimer !! Pardon âme de ma vie, mon âme est tendre sur de vastes combinaisons. Mon coeur entièrement occupé par toi a des craintes qui me rendent malheureux. Je suis ennuyé de ne pas t'appeler par ton nom. J'attends que tu me l'écrives. Adieu ! Ah ! Si tu m'aimes moins tu ne m'auras jamais aimé. Je serai alors bien à plaindre.

Bonaparte

P.S. Tu l'agonises. Cette armée n'est plus reconnaissable. J'ai fait donner de la viande, du pain, du fourrage. Ma cavalerie armée, mes charrois marchent bientôt. Mes soldats me montrent une confiance qui ne s'exprime pas. Toi seule me chagrines, toi seule fais le plaisir et le tourment de ma vie. Un baiser à tes enfants dont tu ne parles pas. Pardi cela allongerait tes lettres et ensuite les visiteurs à 10 heures du matin n'auroient pas le plaisir de te voir. Femme !!!

------------------------------------------------------------------------------------------------

A votre tour d'écrire à votre Joséphine ou votre Bonaparte.

lundi 1 mars 2021

Le guide pratique de la correspondance

 

J'ai reçu hier d'une amie, un livre ancien de correspondance qui apprend comment bien écrire des lettres, des invitations, des remerciements...Je vous partage les lettres historiques afin que vous puissiez à votre tour, écrire à l'identique :)


Madame de Sévigné, Lettres, Lettre à Monsieur de Coulanges

A Paris, ce lundi 15 décembre 1670

    Je m'en vais vous mander la chose la plus étonnante, la plus surprenante, la plus merveilleuse, la plus miraculeuse, la plus triomphante, la plus étourdissante, la plus inouïe, la plus singulière, la plus extraordinaire, la plus incroyable, la plus imprévue, la plus grande, la plus petite, la plus rare, la plus commune, la plus éclatante, la plus secrète jusqu'aujourd'hui, la plus brillante, la plus digne d'envie : enfin une chose dont on ne trouve qu'un exemple dans les siècles passés, encore cet exemple n'est-il pas juste ; une chose que l'on ne peut pas croire à Paris (comment la pourrait-on croire à Lyon ?) ; une chose qui fait crier miséricorde à tout le monde ; une chose qui comble de joie Mme de Rohan et Mme d'Hauterive ; une chose enfin qui se fera dimanche, où ceux qui la verront croiront avoir la berlue ; une chose qui se fera dimanche, et qui ne sera peut-être pas faite lundi. Je ne puis me résoudre à la dire ; devinez-la : je vous la donne en trois. Jetez-vous votre langue aux chiens ? Eh bien ! il faut donc vous la dire : M. de Lauzun épouse dimanche au Louvre, devinez qui ? Je vous le donne en quatre, je vous le donne en dix ; je vous le donne en cent. Mme de Coulanges dit : Voilà qui est bien difficile à deviner ; c'est Mme de la Vallière. — Point du tout, Madame. — C'est donc Mlle de Retz ? — Point du tout, vous êtes bien provinciale. — Vraiment nous sommes bien bêtes, dites-vous, c'est Mlle Colbert ? — Encore moins. — C'est assurément Mlle de Créquy ? — Vous n'y êtes pas. Il faut donc à la fin vous le dire : il épouse, dimanche, au Louvre, avec la permission du Roi, Mademoiselle, Mademoiselle de... Mademoiselle... devinez le nom : il épouse Mademoiselle, ma foi! par ma foi! ma foi jurée ! Mademoiselle, la grande Mademoiselle ; Mademoiselle, fille de feu Monsieur ; Mademoiselle, petite-fille de Henri IV ; mademoiselle d'Eu, mademoiselle de Dombes, mademoiselle de Montpensier, mademoiselle d'Orléans ; Mademoiselle, cousine germaine du Roi ; Mademoiselle, destinée au trône ; Mademoiselle, le seul parti de France qui fût digne de Monsieur.

    Voilà un beau sujet de discourir. Si vous criez, si vous êtes hors de vous-même, si vous dites que nous avons menti, que cela est faux, qu'on se moque de vous, que voilà une belle raillerie, que cela est bien fade à imaginer ; si enfin vous nous dites des injures : nous trouverons que vous avez raison; nous en avons fait autant que vous.

    Adieu ; les lettres qui seront portées par cet ordinaire vous feront voir si nous disons vrai ou non.