samedi 12 avril 2014

Mais tirez donc sur l'ambulance

Le sujet du jour vient, une fois de plus, de notre boite au lettre sous forme d'une invitation à participer au programme de dépistage du cancer de l’intestin.


Tous les deux ans, chaque Wallon et chaque Bruxellois âgé entre 50 à 74 ans reçoit une lettre d'invitation à faire un dépistage gratuit.

Après une consultation payante (dont une partie est prise en charge par la sécurité sociale) chez le médecin généraliste qui remet le test, ce dernier est effectué à la maison puis envoyé par la poste (sans timbre) accompagné d'une vignette de mutuelle (pour un remboursement des frais engagés) au Centre Communautaire de Référence - une a.s.b.l. agréée et subventionnée par la Fédération Wallonie-Bruxelles. Une dizaine de jours plus tard, nouvelle consultation payante chez le médecin généraliste pour prendre connaissance des résultats.


Si tout va bien, comme c'est le cas dans 97 à 98% des cas, il n'y a rien à faire jusqu'au prochain test. S'il y a des doutes (2 à 3% des cas) une coloscopie sera demandée. Visite chez le gastro-entérologue, examen sous anesthésie générale - pas gratuit mais partiellement remboursé par la Sécu. S'il n'y a rien, un nouveau test sera réalisé au bout de 5 ans. Au cas où un cancer serait décelé, "artillerie lourde" comme j'aime à appeler les suites d'une pareille découverte.

Que les choses soient bien claires, je ne me m'oppose absolument pas aux différents dépistages du cancer et je suis sans aucun doute bien placée pour savoir qu'un cancer détecté tôt est un cancer dont on peut guérir plus facilement. Ce qui me pose de réels problèmes dans le cas d'espèce est :

1/ Comment une a.s.b.l. qui n'est pas un organisme officiel a pu obtenir mes coordonnées ? Des tiers sont en possession de données privées me concernant sans que j'aie donné mon autorisation. Cela va en l'encontre de ma conception de la médecine qui est avant toute chose une affaire de vie privée et de confiance. Je choisis mes partenaires de santé : médecins, laboratoires, établissements hospitaliers.

2/ Le prestataire est une a.s.b.l. J'ai cependant l'impression que sous le couvert d'un "sans but lucratif", il s'agit d'une institution privée qui fait du commerce et se fait financer par l'argent public, c'est à dire le vôtre ou le mien. Les résultats financiers de cet organisme méritent d'être regardés avec attention ! Plus de 1.500.000 euros de chiffre d'affaires et plus de 600.000 euros en placements de trésorerie et en valeurs disponibles ? Pour une association sans but lucratif ? N'y a-t-il pas de contrôle de ce que l'on fait de l'argent public ?

Je suis contre toute forme de médecine de masse obligatoire : dépistages, vaccinations, ... dont personne ne peut être assuré du bien fondé. Il suffit de lire les informations des derniers mois : polémique autour du vaccin contre le cancer du col de l'utérus, dépistage systématique du cancer du sein inutile pour certains experts, dépistage de masse en dépit du bon sens du cancer de la prostate ... sans oublier les farces passées de la fameuse grippe aviaire.

Souce : Executive Healthcare Management
Il y a une vingtaine d'années, le Docteur Georges Ziant, président de l'association contre le cancer disait lors d'une réunion des bénévoles dont j'étais "Il ne faut pas trouver trop vite de solution au cancer sans quoi nous n'aurions plus de raison d'exister". Le cancer s'il coûte cher à la collectivité en vies d'abord, en argent ensuite, rapporte beaucoup d'argent à l'industrie pharmaceutique, aux fabricants de machines de diagnostique et de radiothérapie, à la multitude d'associations et de "professionnels" non médicaux de tous poils qui gravitent autour et vivent de cette pathologie. Argent, quand tu nous tiens...

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