C'était donc hier, 17 avril, que la Belgique se réveillait sous les flashs. Non pas ceux des photographes des tapis rouges mais ceux de 131 zones de police locale (sur 195) qui avaient déployé dès 6 heures du matin, des radars répressifs et du personnel dans près de 800 à 1000 points de contrôles. On parle de 5 fois plus de contrôles qu'à l'ordinaire ! Cette opération faisait suite à la campagne de l’IBSR "jeflasheaussi.be" que j'ai déjà mentionnée dans un billet précédent où une foule de moutons blancs ont renseigné 51,767 suggestions de points de contrôle.
http://jeflasheaussi.be/
Je ne peux vraiment pas comprendre pourquoi et comment il est possible de de signaler les tronçons routiers où la vitesse est fréquemment dépassée. Et demain on nous demandera quoi ? Qui mange trop de chocolat ? Qui ne se brosse pas les dents ? Qui ne porte pas de sous-vêtements ? Ou peut-être des choses plus graves ou plus personnelles... On appelle ces interventions des demandes citoyennes mais ce n'est en réalité que de la délation dont les Etats rêvent de se servir pour réprimer toujours plus le citoyen en jouant sur sa bonne conscience.
L'opération de répression aura duré 24 heures sur l'ensemble du territoire, réseau secondaire et autoroutes, avec le renfort de 150 policiers fédéraux. Ce marathon se voulait une action de sensibilisation à la vitesse excessive et inadaptée. Excessive, vite dit ; inadaptée, reste à voir...
Il est assez interpellant de lire dans la presse de ce matin des phrases du type : "bon nombre de conducteurs ont en effet opté pour un rythme «escargot» afin d’éviter les amendes"ou bien encore, dans le même article un certain Richard qui s'est fait prendre pour vitesse excessive "Je le prends bien. D’ailleurs, la police devrait faire ce genre d’opération plus souvent. Ca fait réfléchir". (www.lavenir.net)
Les résultats de ce test grandeur nature sont de 15,615 PV soit 4% des conducteurs qui roulent trop vite.
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