jeudi 10 avril 2014

La nouvelle campagne "choque" de l'IBSR

Après un "Je flashe aussi" où le citoyen devenait complice du racket étatique par la biais d'un site Internet où il pouvait, jusqu’au 10 avril 2014, enregistrer un lieu où il aimerait voir la police installer un dispositif de contrôle, l'IBSR - l'Institut Belge pour la Sécurité Routière - récidive avec un "Il est parti trop vite" une campagne choc contre la vitesse excessive.



L'IBSR espère par le biais de ce nouveau site Internet et surtout de la vidéo qui l'accompagne, casser l'image valorisante de la vitesse; 3 minutes 43 pour les 300 personnes qui partent trop vite chaque année.


Je m'étais jurée de ne pas regarder cette vidéo démagogique mais comment parler de ce que l'on ne connait pas ? Je m'y suis donc pliée comme 1.553.229 (au moment où j'écris ces lignes) autres avant moi. Plus de 1.550.000 vues en quelques jours, c'est un beau succès ; pas encore pour détrôner Psy et son Gangnam Style mais un fameux buzz qui est en train de faire le tour du monde (USA, Canada, France, UK...). Il faut dire que le pathos, ça fonctionne toujours.

Le pitch : des anonymes se rendent à ce qu'ils pensent être un rendez-vous avec leurs proches. Une fois sur place, ils découvrent qu'il s'agit d'une cérémonie funéraire ; la leur ! Parents et amis sont présents pour leur rendre hommage et évoquer la cause de leur décès fictif : une vitesse excessive au volant.

Oui la vitesse tue mais bien moins que le cancer ou les maladies cardiaques ou pulmonaires et à choisir, mais cela tient à mon histoire personnelle, je préférerais mourir en voiture que dans un lit avec des perfusions dans tous les orifices. Mais je sais, on ne choisit pas sa mort.

Source : Instance de Coordination des Actions
 pour la promotion de la santé franco-belge
Donc oui, la vitesse tue mais elle peut aussi sauver des vies. Il suffit de voir une ambulance foncer ventre à terre pour rejoindre un établissement hospitalier avec un malade ou un blessé pour qui une seconde peut faire toute la différence.

Non, la répression de la vitesse pour la vitesse n'a pas de raison d'être : il est plus criminel de rouler à 50 km/h en ville au milieu d'une foule que de circuler à 150 km/h à 2 heures du matin sur une autoroute déserte. Un des problèmes de la vitesse est son inadéquation aux éléments, aux lieux et aux personnes. Et puis, 120 kilomètres ici, 130 là-bas et sans limite ailleurs - est-ce dû à notre incompétence au volant ?

S'il est normal de rouler lentement aux abords des écoles (mais 30 km/h c'est encore trop au moment de la sortie des écoles) les jours de cours, où est encore l'utilité de cette mesure les week-ends et les jours de congés ? La règle a été mal pensée une fois de plus et il aurait fallu aller voir ce qui se fait ailleurs ! Par exemple aux Etats-Unis la limitation ne s'applique que lorsqu'un feu orange clignotant est en fonction. On adapte la règle aux circonstances, à la réalité pratique.

Pour qu'il n'y ait plus de morts sur les routes, il suffit simplement d'empêcher les voitures de circuler. C'est exactement le même principe que pour la consommation de carburant. Moins on roule vite, moins on consomme (sauf dans les files où la consommation augmente par manque de vitesse) et à l'arrêt, on se moque des hausses du prix du carburant.

La notion d'excès de vitesse, c'est du pipeau pour les GB (Gentils Bisounours) les "flics" de la route - pèpères souvent dans des caisses pourries - qui roulent sur la deuxième ou troisième bande à moins de 100 km/h tous fiers de réguler la circulation.

La mort sur la route, c'est aussi et bien souvent la faute aux autres - état déplorable de la voirie, signalisation ubuesque, camions qui doublent sans se soucier des usagers plus faibles, utilisateurs de substances illicites et licites (eh oui la consommation d'alcool et de médicaments est autorisée) ... et la liste pourrait encore s'allonger.

Nous vivons, hélas, dans une société de criminalisation, de menace, de surveillance, de délation et de punition mais plus de responsabilité. La voiture sert de vache à lait à un Etat dilapideur qui trouve son bonheur dans les taxes, les accises et les amendes. Les derniers chiffres de la FEBIAC sont de l'ordre de 16 milliards d'euros. Alors, faire des campagnes pour soi-disant sauver 300 vies par an, ce n'est pas un peu vouloir se donner bonne conscience ?

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