dimanche 27 septembre 2020

L'ivre des livres : La Femme-écrevisse - Oriane Jeancourt Galignani

 



La Femme-écrevisse - Oriane Jeancourt Galignani

 Grasset, « Le Courage », 400 p.


Amsterdam, 1642. Maîtresse d’un peintre célèbre, Margot Von Hauser découvre dans son atelier une fascinante gravure. Qui est cette obsédante Femme-écrevisse à corps humain et à tête de crustacé  ?
Berlin, 1920. Ferdinand Von Hauser rompt avec sa famille pour devenir acteur de cinéma. De film en film, il découvre qu’en lui sommeille un incontrôlable délire. Et à l’image de cette Femme-écrevisse qu’enfant, il adulait, sa personnalité semble se diviser.
Paris, 1999. Grégoire Von Hauser se croit libre de quitter son pays, d’aimer une inconnue, de choisir sa vie. C’est ignorer les ordres mystérieux de la Femme-écrevisse qui se transmet dans sa famille depuis des générations. Avec lui, un désordre fatal surgit.
 Puissant, évocateur, troublant, La femme-écrevisse est le roman de l’éternelle folie des cœurs sensibles dans une société éternellement impitoyable.

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La femme-écrevisse n'existe pas. J'ai cherché, comme beaucoup de lecteurs la gravue de Rembrant et je me suis rendue compte que seule mon imagination me permettrait de vivre ce roman. Me voilà donc transportée en 1642 à Amsterdam chez Rembrant où Margot von Hauser, une veuve, s'installe en tant que nourrice. Bien vite, elle deviendra sa maitresse et prendra possession de sa demeure où se trouve une gravure représentant un corps hybride - celui d'une femme à tête de crustacé. Margot est obsédée par cette image jusqu'à en devenir folle. 
Trois cents ans plus tard, Ferdinand est acteur à Berlin. La gravure du XVIIè siècle trône dans le bureau de son père et agit peu à peu sue son esprit, au rythme de ses rôles. Ces derniers envahissent sa personnalité, le laissant exsangue et délirant alors que le nazisme gagne du terrain et transforme le paysage artistique allemand 
Fin du siècle dernier, la gravure fait son oeuvre sur le petit-fils de Ferdinand, Grégoire qui cherche la paix à Londres et à Paris. 
La folie habite tous ceux qui ont approché l'œuvre maudite ; c'est toute une famille qui est condamnée à l’aliénation.

La plume est belle et poétique. Elle est aussi hachée et fluide. Sans fil conducteur évident. J'ai moyennement aimé sans doute est-ce inhérent à celle que je suis...

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