mercredi 6 mai 2015

A toi Josée Boudreault


Je me suis longtemps demandée si j'allais publier ce message. Enfin longtemps, c'est en nombre de jours; pas en nombre d'années puisque les événements malheureux sont arrivés il y a peu.

Je me suis demandée si j'allais publier ce message car je craignais qu'il ne fasse frotte-manche comme on dit ici, lèche-bottes, fayot chez les Français et lécheux, téteux chez les Québécois. Et c'est justement à toi, une Québécoise qu'il s'adresse.

Depuis 7 années, de ma petite Belgique natale, je t'écoute à 5600 kilomètres de distance par ondes interposées. En compagnie de Véronique Cloutier tu as rendu mes débuts de soirées - décalage horaire oblige - plus agréables. Et cette saison, tu as enjolivé avec Pierre Pagé mes temps de midi toujours en cause de l'espace-temps.

Je me rappelle de ta première sur Rythme Fm où tu shakais un peu, de l'annonce de ta grossesse et de la naissance de ta fille et tous ces moments personnels qui ont fait que, sans le savoir, tu es devenue une amie, une sœur longue distance. Car oui, les animateurs de radio qui ont des tripes, qui parlent avec leur cœur, entrent dans les foyers et deviennent des membres de la famille.

Lorsque j'ai appris ton départ de Rythme FM, j'en ai eu le cœur déchiré. Mille questions dans ma tête et des commencements de réponse grâce à l'article de Hugo Dumas dans La Presse titrant Le réveil ne sonne plus. C'est vraiment trop bête. Les boss dans leurs bureaux vivent de cotes d'écoute et de statistiques. Les auditeurs eux, vivent d'amour et d'humour et cet amour, cet humour, tu nous l'apportais dans chacune de tes interventions. Sans toi, les ondes ne seront plus les mêmes.

Avant de te quitter, je dois t'avouer que j'ai essayé "Parti pour l'été" et que je n'ai pas accroché. Ce sera donc pour moi "Partie de Rythme FM" où les animateurs ne sont que des pions qu'il est aisé de mettre échec et mat.

Bonne route ma belle Josée. Tu as des projets, un savoir faire, un savoir être qui te font avancer. J'espère t'entendre un jour en conférence ou te retrouver quelque part, ailleurs, sur les ondes. Seules les montagnes ne se rencontrent pas et ici, on dira ne se retrouvent pas car ni toi ni moi ne sommes des montagnes.

Prends soin de toi.

Necile, Belgique

PS : Je me suis permise d'emprunter la photo de ton site web (qui mériterait d'être mis à jour d'ailleurs) pour illustrer mon propos. Je ne pense pas que la bannière ait été placée pour la cause mais elle est juste eu égard aux circonstances.

1 commentaire: