Le mont Saint-Michel est d'abord connu pour son abbaye.
Une statue de saint Michel placée au sommet de l’église abbatiale culmine à 170 mètres au-dessus du rivage. Elle est absente en ce moment et devrait faire son retour dans un peu moins de trois mois. Élément majeur, l'abbaye et ses dépendances sont classées au titre des monuments historiques par la liste de 18624 (60 autres constructions étant protégées par la suite) ; la commune et la baie figurent depuis 1979 sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.
La toute première construction est une église construite sur le mont Tombe, ancien nom du Mont Saint-Michel» en 708. La légende raconte que saint Michel a ordonné la nuit à Aubert, évêque d'Avranches, de lui construire une église. Comme il ne s'exécute pas, à la troisième fois, saint Michel lui perce un trou dans le crâne. En 966, le duc de Normandie, Richard Ier renvoie les chanoines installés au VIIIe siècle, et fait appel à douze moines bénédictins de Saint-Wandrille sous les ordres de l'abbé Maynard venu de la ville de Gand. Les constructions commencent. Les bénédictins construisent une abbatiale (l'église de l'abbaye) et plusieurs bâtiments : un réfectoire (lieu où les moines prennent leurs repas), un dortoir (lieu où ils dorment), une salle de travail, un cloître (lieu de détente et de méditation), une aumônerie (lieu où les pauvres sont reçus et reçoivent l'aumône qui consiste souvent en un léger repas).
En 1204, une armée bretonne met le feu au village du Mont-Saint-Michel, feu qui monte jusqu'à l'abbaye et détruit les constructions du nord. Le roi Philippe Auguste pour racheter la faute de ses partisans, finance la réalisation d'un nouveau et magnifique ensemble, la Merveille. Les six salles qui composent la Merveille sont : le cloître, le scriptorium, le cellier, l'aumônerie, la salle des hôtes et le réfectoire.
En 1434, pendant la guerre des Cent Ans, le Mont-Saint-Michel se hérisse de remparts et de tours. Quatre cents défenseurs, dont 119 chevaliers, le protègent face aux anglais. Grâce à ses hautes murailles et à sa construction défensive (mâchicoulis et corbeaux), le Mont-Saint-Michel est imprenable. Au XVIIe siècle, des moines bénédictins mauristes s'installent. Ils quittent l'abbaye au moment de la Révolution française. Entre 1792 à 1863, le Mont-Saint-Michel devient une prison. Un plancher est installé à mi-hauteur de la nef pour entreposer de la paille, certains murs sont percés pour faciliter la circulation et on installe une grue à treuil dans l'ossuaire.
Aujourd'hui, l'abbaye est le lieu le plus visité en Normandie.
Visiter l'abbaye, ça se mérite... Seul un tiers des visiteurs du mont grimpent jusqu'au sommet.
Et une fois devant l'entrée, il faut encore grimper !
La nef de l'église et le transept de l'église abbatiale ainsi que la crypte Saint-Martin datent de l'époque romane.
L'église abbatiale est l'église de l'abbaye : c'est là que les moines célèbrent les grandes messes. Cette église a été construite au XIe siècle. Elle se compose de trois niveaux. Les colonnes et les piliers soutiennent un second étage et au-dessus il y a des fenêtres assez larges. La voûte est en bois pour être la plus légère possible.
Orgue
Le cloître est une galerie de distribution qui donne accès aux différentes pièces de l'abbaye, comme le réfectoire, l'église ou encore le dortoir mais aussi et un espace offert aux moines pour leur méditation personnelle. Son plafond est en bois et la charpente est soutenue par des murs de granit épais. A l'intérieur se trouve une double rangée de colonnettes, décalées d'un demi-intervalle et reliées par de petites voûtes d'ogives portées par des arcs brisés. Trois arches sont ouvertes sur la mer et le vide et transforment le cloître en belvédère. Ces trois ouvertures devaient donner sur la salle capitulaire qui ne fut jamais construite. On y trouve également des écoinçons en pierre de Caen qui reprennent pour la plupart des thèmes végétaux, mais dont certains sont ornés de figures tels que le Christ ou Saint François d'Assise.
Le réfectoire de l'abbaye est une salle rectangulaire. Le plafond est une voûte en berceau pour alléger le poids sur les murs. Cinquante-neuf fenêtres étroites assurent une lumière douce et uniforme sur l'ensemble de la pièce. C'est dans ce lieu que les moines prenaient leurs repas en écoutant en silence le lecteur dans une chaire encadrée dans le mur sud.
La roue
La salle des hôtes qui se situe dans le bâtiment ouest est divisée en deux nefs de même longueur par une rangée de colonnes supportant une voûte sur croisée d'ogives. Les moines y recevaient les hôtes et leur cour. De grandes cheminées dans le mur ouest constituaient la partie cuisine qui était séparée de la pièce par une tapisserie suspendue à des poutres encore visibles. La salle était décorée de peintures, de vitraux et d'un carrelage rouge avec des fleurs de lys dorées.
Saint Michel
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire