dimanche 7 décembre 2014
Trouvailles et retrouvailles
La pleine lune nous servait d'éclaireuse sur le chemin qui nous emmenait vers nos amis Michel et Sarah que nous allions retrouver après quelques années mouvementées, pleines de ces choses de la vie qui font que le temps dans sa fulgurance ne laisse pas ou peu de répits aux pauvres humains que nous sommes.
Il n'y avait pas de malaise, pas de non-dits, juste les épreuves de la vie, les obligations professionnelles, seulement 24 heures dans une journée, 7 jours dans une semaine et des années qui s'égrènent trop vite.
Il ne fallait pas à chercher ce qui n'était pas et l'instant magique du regard de l'autre posé sur soi était une caresse de l’existence comme on aimerait en connaitre chaque jour pour vivre et non survivre.
Nous allions aussi revoir un bébé devenu petit garçon, un petit garçon devenu grand et une jeune fille éteinte par la fièvre de la maladie. Tout ce petit monde était encore bien excité devant les présents que le grand Saint Nicolas avait déposé dans leurs petits souliers.
Nous n'étions pas les seuls invités ; un couple de leurs amis nous a rejoints et nous sommes partis à pied toujours guidés par la lune vers La ferme du faubourg, un établissement que nous avions visité il y a 5 ans (ici)
Le cadre a un peu changé. La salle a gagné en luminosité égayée par quelques peintures modernes. Le sommelier est resté le même et a régalé les convives de bonnes bouteilles accordées aux plats choisis. En plus d'êtres bons, les vins étaient servis dans une carafe originale en forme de verre à vin.
J'ai pu bénéficier, comme à mon habitude d'eau gazeuse et d'un menu à la carte car comme chacun sait, j'ai des goûts culinaires très - spéciaux, particuliers, sûrs, restreints,...- en un mot, je suis difficile et presque insortable, Jusqu'à présent, je suis toujours parvenue à négocier avec les chefs et les choses se sont généralement bien passées.
Avant de partir, j'avais regardé la carte et je savais déjà ce que j'allais déguster. Après la mise en bouche, crème de chicons, émincé de poule faisane, filet pur de bœuf irlandais sauce Roquefort et un vacherin aux fruits rouges. Les cinq autres s'étaient lancés dans le menu spécial gibiers et ont semblé apprécier leurs plats puisqu'aucun commentaire culinaire n'est venu ponctuer la conversation.
Pour ce qui me concerne, l'entrée était trop épicée pour mon palais habitué au presque sans sel ni poivre, ma viande était délicieuse mais la sauce Roquefort n'avait de Roquefort que le nom. Mon chef maison pourrait avantageusement partager sa recette pour qu'un chat s'appelle un chat. Le vacherin n'avait rien de vachement extraordinaire. J'ai par contre apprécié les mignardises servies avec le café et le thé des autres puisque je ne bois jamais de ces breuvages.
L'ambiance tout au long du repas a été conviviale et aucun ange n'est passé laissant une conversation en plan, Il faut dire que nous étions face à trois hommes fort bavards qui alimentaient sans cesse le feu de la discussion. Je me suis accrochée toute la soirée pour ne pas me perdre dans les mots des autres. C'est vrai qu'en dehors des conversations familiales, j'ai peu l'habitude du monde et l'exercice me semble de plus en plus difficile au fil des ans.
Merci pour cette belle soirée Michel et Sarah. Il ne reste plus qu'à espérer que nous nous reverrons avant un temps infini. La prochaine fois, c'est nous qui vous ferons découvrir une bonne table. Préparez vos agendas.
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" Je me suis accrochée toute la soirée pour ne pas me perdre dans les mots des autres. " ....Que c'est bien dit ! J'aurais voulu l'avoir écrit ^+^
RépondreSupprimer:)
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