Je plaide coupable

Une fois encore, je me suis trompée.
J'avais pourtant juré, craché, croisé les doigts que jamais plus cela ne m'arriverait.
Je voulais devenir lucide et économe dans mes relations et j'allais tout faire pour y arriver.
Econome, je l'ai été mais lucide, c'est une toute autre histoire...
Bref, me voilà une fois encore à me demander pourquoi les gens donnent un autre sens à mes élans, mes paroles, mes actions que celui qui devrait être.
J'ai pourtant l'impression d'être quelqu'un d'ouvert, de fiable, d'attentif et d'attentionné.

Evidemment je suis consciente du fait que le monde est instable, changeant et polymorphe. Ne le sommes-nous pas tous faisant partie dudit monde ?
Et pourtant, mon vécu et mon ressenti ne coïncident pas toujours avec celui de l'autre. J'en arrive à dire qu'ils ne coïncident que rarement même.

Pour survivre, j'ai donc appris la patience.
J'ai aussi appris l'excuse de l'autre - enfin jusqu'au moment où je me suis rendue compte que j'étais le guignol de service.

Au diable les états d'âme de ces messieurs dames ; je dois me rendre à l'évidence que même si je n'attendais rien, je n'ai rien reçu et le fossé entre l'Autre et moi n'a fait que s'accentuer.
Soit. Je dois poursuivre ma route seule ou légèrement accompagnée.
Heureusement je sais qu'il y a d'autres chemins et, qui sait, une surprise sur un remblai, dans un tournant ou au sommet d'une côte.