jeudi 26 mars 2015
La pauvreté au coin de la rue
Hasard du calendrier, synchronicité des informations, ce 26 mars a lieu au Kursaal à Momignies une journée de réflexion sur la pauvreté et la précarité organisée par la Coordination sociale de la localité, une entité de plus de vingt services de la région qui interviennent ou qui sont amenés à intervenir sur la commune de Momignies. Au programme, "Pauvreté: bousculons nos représentations et agissons ensemble".
A la radio, de l'autre côté de l'Atlantique, l'animatrice d'une station québécoise parlait hier d'une professeure qui amenait le petit-déjeuner à ses élèves car la plupart arrivaient en classe le ventre vide faute de moyens dans leurs familles. C'était sa façon à elle de les rendre attentifs car c'est bien connu, ventre affamé n'a point d'oreille.
La pauvreté, elle est ailleurs. La pauvreté, elle est ici. On peut lire dans la presse ces derniers jours qu'un million six cent mille Belges - plus de 15% de la population - vivent sous le seuil de pauvreté et à Bruxelles, ce sont quatre jeunes sur dix tandis que l Le nombre de sans abris a explosé de 33% en 10 ans. Il y a aujourd'hui plus de 2.600 personnes qui vivent dans la rue.
Et, à côté de la pauvreté visible, il y a la pauvreté invisible, celle cachée dans les familles monoparentales, les ménage sans travail, les familles devenues trop nombreuses, les emplois qui ne permettent pas d'arriver à la fin du mois même en se privant de tout, les malades, les abandonnés...
La pauvreté au quotidien c'est de manquer du minimum alors que la maximum est devenu un souvenir lointain voire n'a jamais existé. C'est rester chez soi quand se déplacer est devenu trop cher. C'est être seul quand les derniers amis encore présents hier oublient jusqu'à votre existence. C'est devenir un as en mathématiques quand il faut jongler avec quelques euros boucler les fins du mois et se rendre compte trop tard qu'il y avait une erreur dans le calcul. C'est vivre avec la peur au ventre de se retrouver à la rue, de n'avoir plus de chauffage, plus d'eau plus d'électricité. C'est prier pour rester en bonne santé parce que les médecins et les médicaments sont devenus un luxe. La pauvreté c'est se demander comment rester debout quand tout s'écroule autour de vous ?
Quelques organisations ont pris pour thématique la lutte contre la pauvreté au niveau national (liste) Réseau belge de lutte contre la pauvreté et au niveau régional dans le Réseau Wallon de Lutte contre la Pauvreté.
Possible, sans doute mais est-ce que ce sera fait ? Et nous qu'allons-nous faire ?
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Espérons que ce soit possible ...
RépondreSupprimerBonne fin de semaine ^+^