Vivre ensemble

Je me trouvais pas plus tard qu'hier dans la salle d'attente d'un dentiste. Rien de drôle à cela sachant que j'allais souffrir. Néanmoins, la pièce était agréable, les fauteuils confortables et une douce musique rendait ce moment un peu moins déplaisant.

J'étais perdue dans mes pensées quand un homme accompagné de deux fillettes a pénétré dans la pièce. Comme il est d'usage chez nous, je l'ai salué. Il ne m'a pas regardée et s'est assis en face de moi. Son épouse est entrée à son tour quelques instants plus tard. Elle portait une jupe jusqu'au sol et un foulard sur la tête. Elle s'est assise à côté de moi sans une regard. Ils parlaient fort entre eux, en langue turque et leurs enfants se tenaient mal.

Ce n'est certes qu'une anecdote, et il serait idiot et injuste de baser ma réflexion sur ce seul fait. Néanmoins, c'est chaque jour que je constate que vivre ensemble sur notre territoire, avec des cultures différentes, des conceptions de vie différentes n’est pas chose aisée et mon malaise s’accroît un peu plus à chaque fois.

On estime qu'environ 7% de la population belge est de confession musulmane et que ce chiffre pourrait passer à 10%  dans la prochaine décennie. Bruxelles compte à ce jour plus de 22% de musulmans et devrait avoisiner les 30% dans les années à venir. Cela n'est pas (ne sera pas) sans poser des problèmes qui ne vont que s'étendre avec le temps et la radicalisation de certains individus.

Les musulmans font partie intégrante du pays depuis les années 1960 mais ne se sont pas toujours intégrés. On le remarque surtout chez les femmes qui maîtrisent peu ou mal la langue de la région dans laquelle elles habitent. Et même si certaines ont fait des études et occupent des postes à responsabilités, elles ne sont pas majoritaires dans leur communauté et encourent souvent l'opprobre de leur communauté. On constate aussi que de plus en plus de femmes portent le voile et des vêtements longs. A l'école, les parents ont de nouvelles exigences : interdiction de piscine, de cours de sciences, demande de personnel de même sexe pour les activités, questionnement sur la nourriture,...

Enfin, certains musulmans ont des idéaux politiques non démocratiques. Ces terroristes affirment agir au nom de l’islam. Ils menacent notre démocratie, notre liberté, notre vie. Ils sont minoritaires mais la communauté musulmane ne les condamne pas ou alors du bout des lèvres.

Le vivre ensemble ne passera que par un respect mutuel et franchement, ce respect je ne le vois pas.

La famille a quitté la salle d'attente sans un regard, comme elle était entrée...