Sixième exercice du livre 642 things to write about traduit en français. Sur une page entière
Vous pouvez faire vous aussi l'exercice et m'envoyer votre texte ou bien encore le mettre en message. Bonne création :)
6. Raconte une histoire qui commence par une demande de rançon
Cela faisait six jours que Cartier manquait à l'appel. Cela faisait exactement six jours quand Marie découvrit sous la porte un papier qui disait "
J'ai pris votre chat 1000 euros en liquide pas parler à la police ou je le zigouille La voisine"
Cartier c'était son chat, un mâle sans titre, de quatre ans environ aujourd'hui selon les estimations du vétérinaire. Elle l'avait trouvé dans les bois lors d'une promenade. Petit bébé de poils, il avait de toute évidence été abandonné par des lâches. Il avait faim. Il avait froid. Marie l'avait ramené chez elle et sauvé d'une mort certaine. Depuis, il faisait partie intégrante de la famille.
Quand il n'est pas rentré, dimanche dernier, Marie fut inquiète. Elle fit le tour du quartier, demanda aux gens rencontrés. Sans succès ! Le lendemain, elle sonna chez les voisins, mis des affichettes chez les commerçants et placarda des affiches sur les arbres autour de chez elle, pris contact avec les vétérinaires de la ville et déposé une annonce dans le journal local à paraître le jeudi. Mais rien. Cartier restait introuvable.
Elle était désespérée en ce samedi soir jusqu'à ce que ce petit bout de papier lui redonne un peu d'espoir. S'il disait vrai, Cartier était en vie et elle le reverrait bientôt. S'il était faux, ce message était cruel et imbécile. Allez savoir ce qui se passe dans la tête de certains humains !
Mille questions se bousculaient dans sa tête. Pourquoi la voisine aurait-elle pris le chat ? Plus encore, pourquoi l'aurait-elle gardé sans rien dire durant six jours ? Marie était passée la voir lundi dernier et elle semblait sincèrement affectée par la perte de Cartier. Tout cela était vraiment étrange et n'avait aucun sens si ce n'est celui d'extorquer 1000 euros.
Marie tournait en rond ne sachant que faire, que dire, que pensait. Son père voulait aller chez la voisine. Sa mère disait que c'était blessant pour cette vieille dame qui n'avait certainement rien à voir avec tout cela mais que rester sans rien faire n'allait pas faire revenir l'animal tandis que payer 1000 euros était par principe non acceptable.
Marie monta dans sa chambre pour réfléchir seule. Cela faisait des jours qu'elle dormait mal et la fatigue se faisait sentir. Couchée sur son lit elle s'endormit bien vite. Troublée par cette épreuve, les images défilaient dans sa tête. Avait-elle vraiment cherché partout ? Soudain, elle le vit roulé en boule dans la remise. Elle ouvrit les yeux, se leva et dévala quatre à quatre les escaliers. En ouvrant la porte du débarras, son cœur battait la chamade. Cartier était là, à la place même où elle l'avait vu en songe. Il était amaigri et affamé. Il s'était laissé enfermer.
Oubliée la rançon, le plaisantin en restera pour ses frais. Cartier se jeta sur son assiette de pâtée et lapa son bol d'eau avec l'envie évidente de rattraper la semaine perdue. Pour Marie et ses parents, la leçon devrait porter ses fruits. Dorénavant, ils feront attention à ne pas refermer la porte de la cabane au fond du jardin sans s'assurer que Cartier en est sorti.