jeudi 25 février 2010
Ce n'est qu'un au revoir
Le décompte des jours est enclenché. Bientôt, il ne restera que quelques heures avant le Grand Départ pour Chisinau en Moldavie. Fort heureusement, Heywood commence sa mission de deux ans par une semaine à Moscou, histoire de sentir à nouveau son cœur battre et revoir sa mère russe, son frère et sa meilleure amie. Comme je peux le comprendre, moi qui ne vit que dans l'air de Montréal. Ici je suis comme en sursis ; je ne vis pas, je survis. Je souscris entièrement à ce que dit Michèle qu'il faut avoir tué son père et sa mère pour être obligée de vivre à Charleroi. Mon fils aura eu le courage qui m'a fait défaut. Il quitte définitivement la Belgique et, si ce n'est pas mieux ailleurs, ce ne saurait en tous les cas être pire. Dans quelques mois, j'espère que Kimberly prendra, elle aussi, le large pour d'autres horizons. Je ne voudrais pas qu'elle regrette un jour d'avoir mis entre parenthèses ses rêves exotiques. Avec l'âge et les accidents de parcours, je me rends compte que ce qui est important n'est pas ce que j'ai toujours cru. Vivre c'est se tromper en permanence, c'est donner aux choses et aux gens une importance qu'ils n'ont pas, c'est passer à côté de pépites de gentillesse et d'amour. Vivre c'est se mettre en danger pour aller plus loin, c'est regretter de n'avoir pas été assez clairvoyant mais se dire qu'il est possible d'écrire un nouveau chapitre à son histoire.
Mais cette histoire-ci n'est pas la mienne ; c'est celle de mon fils...
Bon vent petit garçon, ce n'est qu'un au revoir ;)
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"vivre, c'est se mettre en danger pour aller plus loin" ... ne peut-on pas juste vivre sans forcément se mettre en danger ? il y a d'autres moyens pour ressentir les choses et vibrer... même si le gout de l'adrénaline est addictif !
RépondreSupprimerbonne continuation Nécile !