jeudi 23 juillet 2015

La nouvelle



La nouvelle est le genre favori dans les récits de taille réduite, connue dans les pays anglo-saxons sous le nom de "short story". Souvent associée au roman car comme lui, elle s'écrit en prose et raconte généralement une fiction. Si elle partage avec le roman des points communs : écriture romanesque, séquence narrative, dialogues, mêmes effets stylistiques, elle possède de nombreuses spécificités.

Si le texte d'une nouvelle est généralement court (3 à 50 pages), on ne peut pas vraiment la délimiter par sa taille. Il est vrai qu'un texte d'une dizaine de pages ne peut pas faire un roman mais à l'inverse, une nouvelle peut comporter une centaine de pages. Généralement, le récit ne met en scène qu'un nombre restreint de personnages et parfois même, un seul. L'intrigue est basée principalement sur l'évolution psychologique du personnage principal. Susciter une vive impression plutôt qu'un vaste décor.  Enfin, le dénouement de l'histoire est surprenant et inattendu. La chute force souvent le lecteur à réinterpréter toute l'histoire.

La grille d'écriture de Nicole Amann est d'une aide appréciable car elle comporte quelques règles essentielles.

  • La nouvelle a son genre bien défini et n’est ni une légende, ni un conte, ni un roman réduit.
  • Le thème (libre ou imposé) est original et  bien exploité.  
  • Le titre est adéquat et ajoute du sens à l’intrigue sans en dévoiler la teneur de prime abord.
  • Un décor doit situer l'action en répondant aux questions : Qui? Quoi? Quand? Où?
  • L’action démarre rapidement : les premières phrases accrochent le lecteur.  
  • Les étapes du récit sont présentes : situation initiale, élément déclencheur/perturbateur, développement et chute finale.
  • Le nombre de personnages et de lieux est restreint. Un ou deux personnages maximum; les autres participants à l'intrigue ne seront que des ombres.
  • La nouvelle n’est pas une histoire s’étendant sur une vie, ni même sur des années. La durée de l’action s’étale sur un laps de temps assez court : quelques minutes, une heure, une journée, une semaine… Rarement plus. (sauf flash back)  
  • Les personnages sont crédibles (sauf dans le cas d'un récit fantastique) ; ils ont des traits de caractère vraisemblables décrits avec justesse mais seulement ceux essentiels au récit.  
  • Une transformation psychologique s’est produite chez le personnage principal ou peut se produire au cours de la nouvelle.  
  • Le rythme du récit est rapide et concis. Il écarte les longs développements psychologiques, philosophiques, les descriptions trop détaillées. Les courbes de l'action peuvent être différentes mais obligatoires. la courbe sera progressive ou franche pour tomber brusquement dans la chute.  
  • Au travers de l’écriture, le récit crée une tension qui se détendra par la chute et transforme une anecdote en événement.
  • La chute - ouverte ou fermée - est imprévisible, surprenante, pertinente et cohérente.  
  • Pour susciter l’intérêt du lecteur, il serait bénéfique de placer dans le texte des amorces et des indices, susceptibles d’annoncer la chute, et même des fausses pistes pour éloigner le lecteur de la finale réelle.  
  • Le récit est littéraire : les ressources de la langue sont présentes pour créer des effets et des émotions afin de captiver le lecteur.  
  • Le recours au flash-back permet de renforcer les effets et les émotions.  
  • Le choix d’un point de vue narratif est effectué : récit, dialogue, monologue, ou alternés. Il sera laissé à la discrétion de l’auteur.  
  • Les règles d’orthographe, de grammaire et de conjugaison sont respectées.
  • La structure des phrases est correcte.  
  • Le vocabulaire est riche et précis. (recours aux synonymes pour éviter les répétitions).
  • La ponctuation est correcte.  
  • La présentation du texte - claire, lisible et aérée - respecte le règlement du concours de nouvelles choisi (police de caractères, taille, interligne, marges, pagination, typographie…).

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