jeudi 30 juillet 2015
Chercher la paille, ne pas voir la poutre
Dans la vie, on rencontre toutes sortes de gens. Des grands, des petits, des minces, des gros, des sans cheveux et ceux dont la toison ferait pâlir Marie-Madeleine. Pour ceux qui ne le savent pas, Marie-Madeleine tout comme Marie de Béthanie, Marie de Magdala et Marie l'Egyptienne sont toutes les quatre parées d'une chevelure opulente et magnifique qui attire les regards et provoque les fantasmes.
On croise aussi des gens intelligents, doués, ouverts, gentils... et je vous fais grâce des centaines de qualités qui peuvent parer les individus. Mais on se heurte aussi parfois à des personnes beaucoup moins gâtées par la nature. Elles sont mesquines, menteuses, vaniteuses, envahissantes... et là aussi leurs traits de caractère disgracieux sont légions. J'espère seulement qu'il n'existe pas un seul humain doté de tous les défauts de la terre.
Donc, l'existence est faite de rencontres, d'amours, d'amitiés, de querelles, de séparations, de réconciliations et tout à la fin, de la mort qui pour certains serait la seule chose juste puisque tout le monde y passe. Raccourci sans grand intérêt il est vrai car il y a tant de façon de mourir et tout le monde n'a pas la chance de terminer sa course pendant son sommeil dans son lit à un âge avancé.
Ma vie est pareille à celle de tous les autres. J'ai vu défiler des milliers et des milliers de gens. Certains ne sont restés qu'un bref instant, d'autres un peu plus longtemps mais rares sont ceux qui ont fait un long temps. Je ne suis pas douée pour les relations humaines. Elles prennent trop d'énergie, demandent trop d'attention, brident la raison, envahissent l'espace privé, restreignent le champ des possibles, font mentir. Bref m'apportent plus d'inconvénients que de bénéfices.
Par un incroyable concours de circonstances, un coup de baguette magique du destin, j'ai croisé la route du seul individu qui m'ait comprise et m'accepte telle que je suis. Il ne me dirige pas mais me conseille, me laisse faire des erreurs et répare les lambeaux de mon cœur lorsqu'il a été déchiqueté. Il est l'ami, le confident, l'amour chanté dans les chansons. Il est lui, seul et unique, gardien et protecteur.
Contrairement au Petit Prince, il ne m'a pas mise sous globe bien qu'il aimerait le faire. Il a juste approché un paravent pour ne pas que je m'enrhume au cas où un grand vent contraire se serait levé. Hélas, la bise est passée avec une telle violence qu'il n'a pu que la regarder emporter un peu de moi. Pierre par pierre, il m'a aidée à rebâtir ma vie tout en croisant les doigts que plus jamais elle ne revienne.
Les ans ont passés. La mousson est de nouveau à notre porte. Nous sommes heureusement deux pour lutter car, nous l'avons appris, il ne faut jamais compter sur les autres. Qui sont ces soi-disant "amis" qui se font payer pour rendre service ? qui s'inventent des vies pour excuser leur absence ? qui se plaignent de votre manque d'attention alors qu'ils ne sont qu'indifférence ?
Comme j'exècre ceux qui se sentant morveux tentent de remettre leurs fautes sur les autres. Par un sous-entendu peu subtil, je me suis vue reprocher quelque chose qui n'existait que dans des rêves. Et puis, poser une question c'est déjà connaître la réponse, non ?. Il n'y a pas de place dans ma vie pour les menteurs, les faiseurs de vagues, les donneurs de conseils ou de leçons...
Chez moi, ce n'est pas une grange mais une scierie. Il n'y a pas de paille à trouver. Seulement des poutres. Circulez, il n'y a rien à voir. Il n'y a plus rien à voir.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire