samedi 30 septembre 2017

LE DROMADAIRE, LE FENNEC ET L'ÂNE - Nicole (Coste47)




Il était une fois un dromadaire et un âne.

Un dromadaire, bien bossu, qui mâchouillait en bordure du désert.
Quelques touffes de buissons épineux lui servaient de repas.

Un âne, non loin de là, avançait pas à pas. Un âne tout triste, errant parmi les cailloux, à la recherche d’un bien improbable festin.

De temps en temps, le dromadaire levait la tête, humait l’air et regardait au loin…

L’âne, lui aussi, s’arrêtait, se battait les flancs avec sa queue pour chasser les mouches, et restait, immobile, les yeux à demi fermés.

L’un s’était éloigné de ses compagnons dans sa quête de nourriture, l’autre attendait, résigné, qu’on le bâte et le charge pour rejoindre le village.

Passa par-là, un petit renard des sables, un fennec rusé et curieux.

Il se planta devant le dromadaire et lui demanda :

-         Que fais-tu là chameau ?

-         Je ne suis pas un chameau, je suis un dromadaire, n’as-tu point vu mon unique bosse ?

-         Ne sois pas susceptible, ami, quels sont tes projets ?

-         Projet ? Qu’est-ce qu’un projet ?

-         N’as-tu point idée de ce que tu vas faire lorsque tu auras fini de mâchonner ce buisson ?

-         Que veux-tu donc que je fasse ? J’avancerai et je mâchonnerai la prochaine touffe !

-         Tu ne sais rien faire d’autre que mâchonner, mâchonner, toujours mâchonner ?

-         Bien sur que si animal curieux, ne sais –tu pas qu’on m’appelle le vaisseau du désert, que je traverse cette immensité de dunes et de rochers pour rendre service aux hommes et transporter les plaques de sel qui leurs sont nécessaires ?

-         Ah ! Dit l’animal songeur, et les hommes, que te donnent-ils en échange ?

-         En échange, en échange, quel échange ? Les hommes, je les transporte sur mon dos ou bien ils cheminent à côté de moi. Le soir, au point d’eau, quand il y en a un, ils me donnent à boire, mais je suis sobre, c’est pour cela que je suis le meilleur pour vivre ici !

Drôle d’animal pensa le fennec, moi les hommes je les fuis !

Il continua son chemin et s’assit sur son arrière train devant l’âne.

-         Bonjour ! Qui es-tu animal aux longues oreilles ?

-         Je suis l’âne, on m’appelle aussi le baudet !

-         N’est-ce pas de toi que l’on dit « têtu comme un âne » ?

-         On le dit !

-         Que fais-tu ? Qu’attends-tu ?

-         Moi j’attends l’homme, qui coupe de l’herbe dans le champ, il la chargera sur mon dos, s’assoira lui aussi, et nous rentrerons au village.

-         Toi aussi, tu travailles pour l’homme ? Que te donne-t-il ?

-         Que veux-tu qu’il me donne ? Un sac d’avoine,  quand la récolte est bonne, un quignon de pain dur, et quelques coups de pieds pour que j’avance plus vite !

-         Pourquoi l’attends-tu ? Viens avec moi ! Tu seras libre !

-         Libre, et que ferai-je ?

-         Viens te dis-je, tu verras….

L’animal, pas si bête qu’on veut bien le dire, réfléchit un instant : qu’avait-il donc à perdre ?

Sa vie, monotone, ne lui donnait pas à espérer des jours meilleurs !

-         D’accord, dit-il en relevant la tête et dressant ses oreilles, je te suis !

Cette décision fut accompagnée d’une belle ruade.

Et l’on vit partir cet étrange couple.

Ils s’arrêtèrent devant le dromadaire qui... mâchonnait un buisson.

-         Viens-tu avec nous, animal orgueilleux ?

La bête les toisa du haut de ses deux mètres :

-         Merci,  bonne route, le désert est grand, comment ferez-vous pour trouver les points d’eau ?

-         Nous nous débrouillerons, dit l’âne, qui avait pris de l’aplomb !

Ils cheminèrent ainsi quelques heures. Le soleil, encore haut dans le ciel, brûlait leur pelage.

-         Où trouver de l’ombre, dans ce paysage ?

-         Qu’allons –nous manger ? Se lamentait l’âne, qui ne trouvait même pas un détritus dans ces lieux désertés par les hommes.

-         Il me faudrait trouver une gerboise, dit le fennec, nous partagerions.

-         Mais je ne suis pas carnivore ! Il me faut de l’herbe !

-         De l’herbe dans le désert ! Tu rêves !

-         Alors je retourne chez les hommes, répondit-il en reprenant sa mine résignée.

-         Il doit bien y avoir une solution dit la bête sauvage qui avait l’habitude de ne compter que sur elle.

-         Regarde, s’écrie l’âne, de l’eau, la mer !

-         Mais non, ignorant, c’est un mirage !

-         Il ne l’écouta point et s’élança vers ce qu’il croyait être de l’eau.

Hélas ! Le fennec avait raison, plus il avançait, plus la mer s’éloignait.

Cependant, le fennec avait aperçu, au loin, une caravane.

-    Viens, dit-il à son compagnon, nous allons les suivre et ce soir au campement, il y aura festin !

Ainsi firent-ils, se tenant à distance respectable, ils suivirent la caravane.

A la nuit tombée, ils se glissèrent près du bivouac. Quelques fanes de légumes, des  reliefs de repas leur permirent de se restaurer.

-         Que faites-vous, demanda une voix nasillarde près d’eux ?

C’était le dromadaire qui menait la caravane.

-         Tu le vois, dit l’âne, nous nous débrouillons !

Le dromadaire blatéra, blatéra…

-         Que grommelles-tu encore ?

-         Vous me semblez bien inconscients tous les deux, vous voulez fuir les hommes et vous voilà faisant leurs poubelles !

-         Nous les utilisons comme ils nous ont utilisés !

-         Bien sur et demain que ferez-vous ?

-         Oh ! Demain est un autre jour, nous allons dormir, bailla l’âne.

vendredi 29 septembre 2017

Cafouille la sorcière - Nicole (Coste47)



Des sorcières, il y en a de toutes sortes :

des méchantes, des laides, des monstrueuses,

des maléfiques, des vieilles

et même des jeunes qui vont à l’école des sorcières

apprendre leur métier.

A l’école des sorcières,

il y a des petites sorcières, très coquettes, très jolies

pas encore très méchantes, juste un peu….

coquines, énervantes, agaçantes,

quelquefois même un peu pestes,

enfin des apprenties sorcières…

A l’école des sorcières, c’est l’heure des vacances,

c’est le moment pour elles d’aller dans le monde

exercer leurs pouvoirs.

Toutes les destinations sont possibles,

pas de problèmes de transport,

elles enfourchent leur balai,

la formule magique et hop !

A peine parties les voilà déjà arrivées

sur le lieu de leurs vacances !

Pas d’embouteillage,

pas de risque d’accidents sur les routes, le bonheur !

Les unes après les autres,

elles choisissent leur destination :

moi l’Espagne, pour moi la montagne,

pour moi le Pôle Nord, et pour moi l’Amérique…

Seule dans un coin,

une petite sorcière ne dit rien, timide,

elle n’ose parler,

elle prendra ce qui restera.

Son nom, Cafouille, Cafouille la timide !

Elle voudrait bien donner son avis, prendre la parole,

mais quand elle commence, elle bafouille, elle bégaie,

les autres parlent fort,

personne ne prend le temps de l’écouter.

Tout à coup elle entend :

-        Qui veut aller dans le Sahara ?

-        C’est où  demande quelqu’un ?

-        C’est le désert, c’est pour Cafouille,

-        elle n’aura pas peur, il n’y a personne.

Cafouille murmure :

-   D’accord ! Oui, je veux bien y aller, mais….

Elle ne peut continuer,

on est passé à une autre destination.

Pourtant, se dit-elle,

pourquoi aller dans le désert s’il n’y a personne !

A-t-on besoin d’une sorcière dans le désert ?

-   Alors Cafouille ! Tu pars quand ? Tu dors !



Elle attrape son balai, patatrac !

Elle se prend les pieds dedans et tombe sur les fesses !

Un autre essai, elle se cogne le front,

tout le monde rit et se moque.

Cafouille devient toute rouge,

elle voudrait rentrer sous terre,

elle voudrait que personne ne la voie !

Oh ! Oui ! Elle sera bien dans le désert, toute seule,

personne pour ricaner dans son dos, personne pour crier :

« Cafouille la Timide, Cafouille qui bafouille. »

Allez, un effort Cafouille, je lève la jambe droite, je m’assois et…

.Ah ! La formule magique, j’allais oublier !

Quelle est donc cette formule qui va m’expédier dans le désert !

Le maître lui tend un papier sur lequel est écrit :

Chafouri, Chafoura !

Ton balai enfourcheras

Chafouri, Chafoura

Au désert t’emmèneras!



Un grand souffle chaud, le sable vole et le balai se plante dans le sable au sommet d’une dune.

Un peu étourdie, Cafouille roule, roule, roule,

elle est au pied de la dune et son balai est resté en haut !

Vite, il faut remonter le chercher !

Mais non suis-je sotte  !

Je suis une sorcière je connais les formules magiques voyons !

Chafouri, Chafoura

Le balai m’apporteras

Chafouri, Chafoura

Le balai sera là !

Plusieurs essais, puis miracle ! Le balai est là !

Elle bat des mains, ça y est, je suis une vraie sorcière, personne n’a ri !

Personne, personne, bien sur, il n’y a personne ! Mais alors que vais-je faire ?

Chafouri, Chafoura

Qui viendra ?

Chafouri, Chafoura

Qui m’accompagnera ?



Moi ! Moi ! Entend-elle autour d’elle !

Mais, mais, mais…Il y a du monde ! pourtant le désert, c’est le désert !

Elle se retourne et voit : un dromadaire, un fennec, une gazelle, à ses pieds un lézard…

Bonjour, je suis  Dromadaire le mâchouilleur,

moi je suis  Fennec le rusé

et moi Gazelle l’acrobate,

et moi Lézard longue langue,

que viens-tu faire ?

Je suis sorcière, j’ai appris les tours de magie et je viens les expérimenter !

Ouf ! Je l’ai dit, et sans bafouiller, pense t-elle.

Des tours de magie ? Quésako ? Demande l’animal à bosse.

A quoi sert la magie ? Ca se mange ? Ca se boit ?

Euh ! Non ! Mais c’est très utile, je dirais même indispensable.

Ah ! Bon ! Dit le renard, montre-nous !

Bien, je vais te transformer en, en, en poisson !

Chafouri, Chafoura

Un poisson deviendras,

Chafouri, Chafoura

Un poisson   tu seras !



Et le fennec … devenu petit poisson, ouvre et ferme la bouche.

De l’eau ! De l’eau ! Vite de l’eau !

Cafouille s’affole, que faire ? La formule, la formule !

Chafouri, Chafoura

Redeviens, redeviens,

Chafouri, Chafoura

Ce que tu étais, tu redeviens !



Ouf ! Revoilà le renard.

Tu parles d’un tour de magie ! J’ai failli y laisser la vie !

Mais j’en ai d’autres, j’en ai d’autres !

Cafouille s’affole , elle ne veut pas perdre si vite ses nouveaux amis.

Elle n’est pas mauvaise, Cafouille,

elle fait partie des sorcières gentilles !

Elle réfléchit,  réfléchit, que pourrait-elle faire ?

Si tu es une vraie sorcière, dit le lézard,

fait venir la pluie,

ici, il n’y a que cela de vraiment indispensable.

La pluie, la pluie, on a bien du lui donner la formule magique à l’école,

voyons, cherchons, mais oui !

L’autre jour, une sorcière a fait tomber une averse le jour du grand pique-nique !

Tout le monde s’enfuyait en courant, elle ricanait,

elle avait même déclenché une vraie tempête,

les parasols volaient, les nappes s’enroulaient autour des arbres,

elle, elle applaudissait à ce chari- vari !

La formule, vite, où est-elle ?

Peut-être :

Chafouri, Chafoura

Le vent soufflera

Chafouri, Chafoura

Les nuages, tu emmèneras !

Une tornade de sable se lève !

Ah ! Non ! Crient les animaux, ici pas de vent s’il te plait !

Essayons autre chose :

Chafouri, Chafoura,

Gouttes, gouttelettes !

Chafouri, Chafoura,

Des gouttes sur nos têtes !



Et quelques gouttes : Flic ! Floc ! Tombent sur le sol !

Pas mal, pas mal, mais insuffisant… Faut mieux faire…..

Elle se croit revenu à l’école, peut mieux faire !

Un effort, elle va bien y arriver !

Chafouri, Chafoura,

La pluie appelleras

Chafouri, Chafoura,

La pluie viendra !



Un grand silence, tous attendent,

un nuage gris apparaît, un autre, un autre

et une pluie fine  vient les rafraîchir.

Le dromadaire, le fennec, la gazelle et même le lézard,

tous approchent d’une flaque d’eau

et viennent se désaltérer.

Chafouri, Chafoura,

Avec nous, elle est,

Chafouri, Chafoura,

Avec nous, elle restera !


Chafouri, Chafoura,

Cafouille la sorcière du désert !

jeudi 28 septembre 2017

PRÊTE POUR LA GRANDE AVENTURE ? - Nicole (Coste47)



Il était une fois, une goutte d’eau,

ronde comme une perle, elle se prélassait sur une feuille.

Le soleil la faisait briller de tous ses feux.

Elle était arrivée là, venant d’un petit nuage, au cours d’une pluie fine.

A l’aube, elle glissait lentement sur le bord de la feuille,

craignant d’avoir le vertige.

Si elle restait plus longtemps, la chaleur allait la renvoyer vers un autre nuage,

or elle voulait tenter la grande aventure !

On lui avait raconté qu’elle pouvait faire un très long voyage, à condition d’être

patiente, avant de retourner dans le ciel d’où elle retomberait sur terre

et pourrait recommencer indéfiniment ce périple !

Mais, si elle n’y prenait garde,

elle retournerait aussitôt d’où elle était venue !

Un papillon s’approcha, s’éloigner vite, ne pas lui servir de petit déjeuner !

se faire toute petite contre la tige, mais……

tout à coup : plouf !

Elle atterrit sur une primevère toute jaune.

Elle huma le parfum délicat, s’en imprégna.

La tête commençait à lui tourner et sans y prendre garde, elle roula sur la terre

du sous-bois.

Elle entendit comme un clapotis, tout près d’elle : des milliers d’autres gouttes

sautaient sur les cailloux.

Vite les rejoindre, ne pas rester seule dans ces lieux inconnus !

-Où allez-vous si joyeuses ?

-Nous partons pour la grande aventure, veux-tu venir avec nous ?

Comment refuser une invitation si gentiment formulée ?

-Je viens !

Et la petite cascade continua sa route, en prenant au passage,  d’autres gouttes

esseulées.                                                                    

Tout à coup, un grand trou noir !

On y va ! on y va ! crièrent les premières. Attention ! baissez les têtes, ouvrez

grand vos yeux !

Certaines se mirent à trembler et leur chant se fit plus doux. On aurait dit un train

fantôme, sillonnant sous terre, se frayant un passage entre les pierres. De temps

en temps, le convoi dérangeait quelques vers de terre ou autres insectes sous

terrains. Un petit lérot qui avait creusé son terrier tout près, s’enfuit, ne voulant pas

être emporté par le convoi.

Il y avait des cris, des silences, des peurs et des inquiétudes, mais beaucoup de

curiosité pour la suite .

Où tout cela allait-il les conduire ?

Une lueur apparut au loin :

-La sortie, j’aperçois la sortie, hurla le chef de train. Mais un précipice les attendait

avant  leur retour vers la lumière.

Floc ! Floc ! Floc! Firent-elles en tombant sur les cailloux.

Une source avait jailli !

Elles se regroupèrent pour former un petit ruisseau qui se faufila  entre les touffes

d’herbes, sous les branches des arbres et qui toujours descendait emporté par le

courant.

Soudain le paysage changea. Des près fleuris bordaient le ru qui était obligé de se

tordre, de serpenter pour pouvoir avancer.

D’autres rus les rejoignirent et une petite rivière se forma.

Petite goutte, complètement stupéfaite par ce voyage, se remplissait les yeux,

ouvrait grand ses oreilles et n’osait parler de peur de perdre sa place.

Au-dessus d’elle, des barques  naviguaient, à côté d’elle, des poissons

mangeaient , certains essayant de remonter  à contre courant.

Sur la rive des enfants jouaient.

De loin en loin d’autres rivières les rejoignaient, et maintenant on ne voyait plus

que de l’eau : à droite, à gauche, devant, derrière….

Petite goutte était un peu inquiète !

-Où allons –nous ? demanda-t-elle à sa voisine.

-Vers la mer,  ignorante ! ne sais-tu pas que le grand océan nous attend ?

Elle n’osa plus rien demander, et, voyant que les autres se laissaient transporter,

elle fit de même.

C’est ainsi qu’elle atteignit la mer !

Des grosses vagues la secouèrent et l’envoyèrent sur le sable.

Las, le soleil brûlant l’expédia vers un cumulus qui se prélassait au-dessus de

la plage.

Ce voyage là était terminé, mais elle reviendrait sur terre et recommencerait !

Maintenant elle était prête pour la grande aventure      !

mercredi 27 septembre 2017

La mort du cerf (Théodore Botrel (1868-1925))



La mort du cerf (Théodore Botrel (1868-1925)

D’un pas feutré, le fauve automne
S’avance avec rapidité
Et le vent monotone entonne
Ses refrains d’adieu à l’été
*
La forêt pleure - l’entendez-vous? -
Hou-hou! Hou-hou!
La vieille forêt de chez nous
Hou-hou! Hou-hou!
*
Mais, tout à coup, au loin, résonnent
D’autres accents que ceux du vent
Les bêtes des halliers frissonnent
La biche fuit avec son faon
*
Le cor soupire - l’entendez-vous? -
Hou-hou! Hou-hou!
Au fond des grands bois de chez nous
Hou-hou! Hou-hou!
*
Le vieux dix-cors, tout seul, demeure
Pour tâcher de sauver les siens
Et quand il sent qu’il faut qu’il meure
Il se retourne vers les chiens!
*
Le dix-cors brame - l’entendez-vous? -
Hou-hou! Hou-hou!
Au fond des grands bois de chez nous
Hou-hou! Hou-hou!
*
Mais, sous le nombre, il faut qu’il tombe
Le flanc percé d’un coup d’épieu
Et l’écho vient, de combe en combe,
Nous porter son lugubre adieu!
*
Le cerf expire - l’entendez-vous? -
Hou-hou! Hou-hou!
Au fond des grands bois de chez nous
Hou-hou! Hou-hou!
*
L’arbre et l’oiseau, la brise folle
Pleurent l’ami superbe et doux
Toute la forêt se désole
Hormis les chasseurs et les loups!
*
La forêt pleure - l’entendez-vous? -
Hou-hou! Hou-hou!
La vieille forêt de chez nous
Hou-hou! Hou-hou!

mardi 26 septembre 2017

L'automne - Alphonse de Lamartine



L'automne

Salut ! bois couronnés d'un reste de verdure !
Feuillages jaunissants sur les gazons épars !
Salut, derniers beaux jours ! Le deuil de la nature
Convient à la douleur et plaît à mes regards !

Je suis d'un pas rêveur le sentier solitaire,
J'aime à revoir encor, pour la dernière fois,
Ce soleil pâlissant, dont la faible lumière
Perce à peine à mes pieds l'obscurité des bois !

Oui, dans ces jours d'automne où la nature expire,
A ses regards voilés, je trouve plus d'attraits,
C'est l'adieu d'un ami, c'est le dernier sourire
Des lèvres que la mort va fermer pour jamais !

Ainsi, prêt à quitter l'horizon de la vie,
Pleurant de mes longs jours l'espoir évanoui,
Je me retourne encore, et d'un regard d'envie
Je contemple ses biens dont je n'ai pas joui !

Terre, soleil, vallons, belle et douce nature,
Je vous dois une larme aux bords de mon tombeau ;
L'air est si parfumé ! la lumière est si pure !
Aux regards d'un mourant le soleil est si beau !

Je voudrais maintenant vider jusqu'à la lie
Ce calice mêlé de nectar et de fiel !
Au fond de cette coupe où je buvais la vie,
Peut-être restait-il une goutte de miel ?

Peut-être l'avenir me gardait-il encore
Un retour de bonheur dont l'espoir est perdu ?
Peut-être dans la foule, une âme que j'ignore
Aurait compris mon âme, et m'aurait répondu ? ...

La fleur tombe en livrant ses parfums au zéphire ;
A la vie, au soleil, ce sont là ses adieux ;
Moi, je meurs; et mon âme, au moment qu'elle expire,
S'exhale comme un son triste et mélodieux.

lundi 25 septembre 2017

La tourte lorraine


Ingrédients :
250g de farine, 140g d'eau, 10g de sel, 250g de beurre
Faire une pâte feuilletée
Pour la garniture : 200g de veau et 150g de porc maigre
75g de poitrine fumée taillée en dés
50g de râpé, 4 œufs, 2dl de crème fraîche, beurre, sel et poivre, muscade
Tailler 1/4 du porc et du veau en dés et hacher le reste.
Faire revenir les lardons et les égoutter.
Mélanger le tout, saler et poivrer et mettre un peu de muscade, ajouter la crème et 3 jaunes d’œufs : malaxer.
Garnir le moule largement beurré.
Emplir le fond de la tarte avec la farce et saupoudrer de gruyère.
Recouvrir d'un autre cercle de pâte, badigeonner avec un œuf battu, établir une cheminée au centre, laisser cuire 40 minutes au four.

dimanche 24 septembre 2017

Trois vœux - Lun-Vu philosophe chinois



Yen-Youang et Tsen-Lou étant à ses côtés, le philosophe leur dit :
"Pourquoi, l'un et l'autre, ne m'exprimez-vous pas votre pensée ?"
Tsen-Lou dit :
"Moi je désire des chars, des chevaux, des pelisses légères pour les partager avec mes amis. Quand même ils me les prendraient, je n'en éprouverais aucun ressentiment."
Yen-Youang dit :
" Moi, je désire ne pas m’enorgueillir de ma vertu et de mes talents, et ne pas répandre le bruit de mes bonnes actions."
Tsen-Lou ajouta :
"Je désirerais entendre exprimer la pensée de notre maître."
Le philosophe dit :
"Je voudrais procurer aux vieillards, un doux repos ; aux amis et à ceux avec lesquels on a des relations, conserver une fidélité constante ; aux enfants et aux faibles, donner des soins maternels."

samedi 23 septembre 2017

La légende du scorpion et du sage


Un sage vit un scorpion se débattre pour éviter de se noyer et décida de lui sauver la vie en le retirant de l’eau. Mais lorsqu’il approcha sa main, le scorpion le piqua. Sous l’effet de la douleur, le sage lâcha l’animal. Celui tomba à l’eau et dut se débattre à nouveau pour éviter la noyade. Le sage tenta une seconde fois de le retirer, mais le scorpion le piqua encore.
Un passant, qui observait la scène, se rapprocha du sage et lui dit :
– Ne savez-vous pas que cet animal vous piquera à chaque fois que vous le tenterez de le sauver ?
Le sage répondit :
– La nature du scorpion est de se défendre en piquant, mais cela ne change en rien ma volonté de lui sauver la vie.
Alors, à l’aide d’une feuille cette fois, le sage retira le scorpion de l’eau sans se faire piquer :
– Lorsque tu tentes d’aider quelqu’un, n’abandonne jamais tes bonnes intentions, même si la personne que tu veux aider te fait du mal. Cherche alors simplement un moyen différent de l’aider et au besoin de te protéger.
La prochaine fois que quelqu’un vous « pique » pendant que vous tentez de l’aider, souvenez-vous de cette légende.
Anonyme

vendredi 22 septembre 2017

Moms can do anything - Mary Engelbreit - 2017/2018



Cette année, comme toutes les autres années, je me suis offert le calendrier de Mary Engelbreit "Moms can do anything", une façon simple et jolie de suivre les horaires chargés d'une famille... même si de famille je n'en ai plus guère :)
"Moms can do anything" est un calendrier de 17 mois qui débute en août 2017 pour se terminer le 31 décembre 2018.




Chaque page mensuelle comporte un citation inspirante et un dessin de Mary Engelbreit, un calendrier du mois précédent et du mois suivant et de grandes cases journalières pour suivre l'emploi du temps de maman et de 4 autres personnes.



À l'arrière, il y a un calendrier 2019, de la place pour les notes, un espace de planification mensuel pour 2019 et une poche pour garder les papiers importants, des invitations ou des reçus. En prime, le calendrier est fourni avec une planche d'autocollants : les fêtes, les anniversaires, les congés, les rendez-vous chez le médecin ou le dentiste...

Et c'est parti pour une belle année bien remplie !


jeudi 21 septembre 2017

Le jour où les lions mangeront de la salade verte - Raphaëlle Giordano


Broché: 318 pages
Editeur : Editions d'Organisation; Édition : 1 (1 juin 2017)
Langue : Français
ISBN-10: 2212564473
ISBN-13: 978-2212564471
Dimensions du produit: 20,5 x 2,5 x 14,2 cm

L'homme est un lion pour l'homme... Et les lions ne s embarrassent pas de délicatesse. Sûrs de leur bon droit, ils imposent leurs vues sans conscience de leur égocentrisme et de leur appétit excessif pour les rapports de force. Ces lions, nous les croisons tous les jours : automobiliste enragé, conjoint gentiment dénigrant, chef imbu de pouvoir, mère intransigeante qui sait mieux que nous ce qui est bon pour nous... C est ce que Romane appelle la « burnerie » !
Trentenaire passionnée et engagée, Romane a créé pour aider ces félins mal embouchés une société qui leur propose des sessions de relooking intégral de posture et de mentalité. Dans son nouveau groupe, elle a de très beaux cas. Surtout un : Maximilien Vogue, célèbre homme d'affaire, PDG d'un grand groupe de cosmétique, charismatique en diable, mais horripilant spécimen de « burné » égotique. Saura-t-elle le conduire à faire évoluer ses comportements pour l'amener à révéler autrement sa puissance intérieure avec plus de justesse et de respect pour les autres? Une chose est certaine : elle va avoir du fil à retordre...



Biographie de l'auteur
Raphaëlle Giordano est écrivain, experte en créativité et développement personnel. Elle signe ici son deuxième roman, après le best-seller international Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n'en as qu'une.


Un roman d'été, lu pendant l'été, juste parce que c'est l'été mais qui ne révolutionnera ni la littérature, ni ma vie.
Pleine de bons sentiments, c'est une histoire dont on imagine rapidement la fin... Néanmoins, on y trouve quelques bonnes réflexions sur le comportement humain. Quant au fond, il est un peu moralisateur et un peu accrocheur, un peu à la mode. Il fait partie de la catégorie des livres pour se sentir bien, mais juste un peu parce qu'il est loin d'être profond.

mercredi 20 septembre 2017

Sofia - 7ème partie


Dernières images de cette ville si attachante et qui restera un des tout beau souvenir de cet été 2017.















mardi 19 septembre 2017

Sofia - 6ème partie


A Sofia, l’ancien côtoie le nouveau.


Musée de la ville de Sofia, dans le bâtiment des anciens bains dont les bassins étaient approvisionnés en eau minérale. Ces eaux thermales aux propriétés curatives sont la principale raison de la création de la ville aux alentours de cet endroit. Le bâtiment, érigé au style néo-bysantin, a subi une restauration minutieuse et complexe qui a rendu toute la splendeur des ornements en céramique de sa façade.



Palais de justice de Sofia




L'université de Sofia





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Bâtiments modernes