L’avenue Andrássy relie la place Deák à la place des Héros. Elle fait 2,31 kilomètres de long. Elle a été reconnue comme site du patrimoine mondial de Unesco en 2002. Outre un grand nombre d'immeubles de caractère de style éclectique présentant surtout des éléments néo-Renaissance, très artistique, on y trouve certaines des attractions touristiques parmi les plus prisées. C'est dans les années 1870 que commencèrent les travaux d'aménagement de l'avenue. On a décidé de relier Pest à la forêt où l'on projetait de la transformer en un grand parc de repos et d'attractions. on voulait relier une Cité inexistante à un "Bois de la Ville" en projet, au moyen d'une avenue bordée de villas et d'immeubles locatifs et publics imposants. Malgré la situation économique difficile, ce projet fut mené à bien en l'espace de vingt ans.
Au numéro 22 de la rue Andrássy vous pourrez admirer l'Opéra de Budapest (officiellement: l'Opéra d'État hongrois – Magyar Állami Operaház) construit sur les plans de Miklós Ybl. C'est l'un des plus beaux bâtiments de ville et le symbole de la riche culture musicale classique de la Hongrie.
Il a été construit de 1875 à 1884. On peut le comparer tant sur le plan artistique que sur la taille aux grands théâtres lyriques élevés à cette époque en Europe : Paris, Vienne... Budapest désirait que son opéra soit plus beau que celui de Vienne aussi a-t-il été décoré par les plus grands sculpteurs et peintres de l'époque : Károly Lotz, Bertalan Székely, Mór Thanm Alajos Strobl... La scène de l'Opéra de Budapest est la première au monde à avoir des mécanismes hydrauliques. Un lustre de monumental de trois tonnes, protégé comme monument historique, peut être descendu à l'aide d'un système de poulies.
Gustav Mahler en a été le directeur à partir de 1888 - âge d'or de l'Opéra de Budapest. Il fera connaître au public les œuvres de Wagner ainsi que la Cavalleria rusticana du compositeur italien Pietro Mascagni. La réputation est telle que Puccini vint en personne assister aux répétitions de deux de ses opéras. Aujourd'hui, grâce à sa réputation, il reste un établissement culturel de premier plan et accueille les plus grands noms.
Au 29, la grande librairie Alexandra anciennes Galeries de la Mode (Divatcsarnok), fondées en 1882 sous le nom de Grands Magasins de Paris peut s’enorgueillir de renfermer un des plus beaux cafés dont nous reparlerons dans un autre post.
Deux petites places coupent ensuite l'avenue, chacune avec une statue représentant respectivement le poète Endre Ady et le romancier Mór Jókai, deux grandes figures de la littérature hongroise.
L'Octogone à cause de sa forme.
Après avoir traversé les boulevards, l'avenue Andrássy change de visage. Elle est encadrée de deux rangées d'arbres de chaque côté et de voies parallèles étroites derrière lesquelles s'élèvent les immeubles qui la bordent. Au 60, on trouve la Maison de la Terreur (Terrorháza) musée consacré à la Hongrie durant la dictature des Croix Fléchées (nazis hongrois) et communiste. Elle a été inaugurée en 2002
Au 69, le célèbre Théâtre de Marionnettes de Budapest (Állami Bábszínház) alors qu'il était à l'origine la Galerie d'Art.
Au 71, l'Ecole des Beaux-Arts (Magyar Képzőművészeti Főiskola). De nos jours encore l'établissement est le foyer le plus important de l'enseignement des Beaux-Arts en Hongrie.
Le Rond-Point Kodály (Kodály Körönd) porte le nom de Zoltán Kodály (1882-1967) car le compositeur habitait dans l'immeuble du n° 87-89. On peut voir au mur une plaque commémorative.
Sur la place, quatre statues représentant des personnages importants des luttes hongroises pour l'indépendance des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles (György Szondi, Miklós Zrinyi, Bálint Balassi et Bottyán le Borgne).
Au 73/75 un monument pour les héros des chemins de fer
Le reste de l'avenue abrite des ambassades, des services et des centres d'accueil diplomatiques, des musées et quelques appartements.
De nombreux bâtiments manquent d'entretien quand ils ne sont pas en ruine. Il semble que des travaux vont être diligentés. Ainsi au début de la rue, un magnifique immeuble va devenir un immeuble à logements multiples qui sera, à n'en pas douter, de toute beauté.
De-ci de-là, des ouvriers s'affairent. Il faudra revenir dans dix ans pour voir le changement.
On se retrouve plus tard pour la suite de notre excursion à Budapest.
Jolies photos Sylvianne !! On dirait que le temps est resté en suspens ...
RépondreSupprimerIl a pourtant fait son oeuvre... rongé les grilles, mangé le bois des châssis. Il y a de magnifiques hôtels particuliers abandonnés. Fort heureusement à cause ou grâce au classement au patrimoine de l'Unesco, les travaux de rénovation ont commencé.
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