Grosse effervescence dans mon quartier en ce samedi matin où le car officiel des joueurs d'un club de football de division 1 nationale était garé juste devant la maison. Des panneaux d'interdiction de stationner avaient été posés la veille pour lui réserver la place. On n'étaient au courant de rien - car pour ceux qui suivent ce blog, ils connaissent déjà mes voisins... bruyants, fauteurs de troubles de voisinage et avec lesquels nous n'avons plus aucun contact depuis des années - mais nous nous doutions qu'il y avait du mariage dans l'air. Tout d'abord, depuis deux ou trois jours, nous avons beaucoup vu la fille qui habite dans une autre province. Elle partait, revenait, embarquait des choses dans la camionnette. Une vraie petite abeille. Ensuite, une table à dîner debout était installée à l'avant du commerce. Enfin, toute la nuit, il y a eu de l'effervescence et des chasses d'eau tirée. (J'ai le grand bonheur d'avoir mon bureau presque dans leurs toilettes) A n'en plus douter, le grand jour était arrivé.
Dès neuf heures et quart, les commères du quartier et les clientes du salon sont arrivées pour voir la mariée. Il y a même eu une salve d'applaudissements lors de son arrivée dans la salle (toujours la joie des maisons mitoyenne) où les invités trinquaient. Plus le temps passait, plus la foule de badauds grossissait allant jusqu'à perturber la circulation. Quelques gouttes de pluie ont fait s'ouvrir les parapluies. Les conversations allaient crescendo. Je m'étais mise à la fenêtre pour profiter du spectacle. C'est ainsi qu'une dame qui ne m'avait jamais parlé jusqu'à ce jour a versé une larme d'émotion en me racontant le grand événement... J'avoue ne pas trop savoir à quoi m'en tenir. Mon mariage n'a pas été conventionnel. Celui de mon fils s'est déroulé à l'étranger hors ma présence. Alors que Miss Bora n'est pas intéressée à laver les chaussettes de quelqu'un d'autre. Donc, je dois bien profiter du plaisir qu'offre des étrangers.
Après un temps qui m'a paru fort long, les invités sont enfin sortis de la maison et sont montés dans l'autocar. Il y avait du pire et du pas pire... tous âges confondus. Ma voisine avait un genre de feuille de lierre sur la tête et une robe style crochet et une étole assortie. Elle n'a jamais été un parangon d'élégance et l'a montré aujourd'hui encore. Mon voisin semblait très excité dans son beau costume neuf. Ce n'est pas tous les jours qu'on marie sa fille unique. Enfin, la mariée est apparue, radieuse, superbe, divine, toute en simplicité. Une vraie carte de mode. Pour des raisons de droit à l'image, je ne pourrai vous la montrer mais j'ai trouvé sur Internet son compte Pinterest qui lui a servi à préparer la noce...
Commençons par ses cheveux nattés de côté, une couronne de feuilles plates, dorées, en serre-tête et un voile long blanc ourlé sur le bas posé à l'arrière de la tête.
Elle portait une robe légèrement crème crème à fines bretelles recouverte de dentelle dans un style fort rapprochant de celui de la photo, et tenait à la main un petit bouquet rond de roses roses et de fleurs blanches, .
André Maurois disait : "Un mariage heureux est une longue conversation qui semble toujours trop brève" Je vous souhaite d'être très heureux tout au long de votre conversation.
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