samedi 25 juin 2016

Le château de la Roche-Guyon


C'est sur la commune de La Roche-Guyon dans le Val d'Oise que l'on trouve le château du même nom Il se trouve aux portes de la Normandie sur la rive droite de la Seine.




L'ancien château fort en ruine, dominé par son donjon, au sommet du coteau a reçu des ajouts importants au XVIIIème siècle au pied du coteau et un jardin et potager « à la française » : le potager du château de la Roche-Guyon.


Ce château est  classé au titre des monuments historique.


Élargi et embelli à de nombreuses reprises, notamment lors d'importants travaux au XVIIIème siècle entrepris par ses propriétaires actuels, les La Rochefoucauld, l'ancienne place forte est progressivement devenue un lieu d'apparat.










Le potager du château de la Roche-Guyon, reconstitué et d'une surface de trois hectares environ, a rouvert ses portes temporairement au public le 5 juin 2004. Une nouvelle phase de rénovation, engagée en 2007, a permis une nouvelle ouverture au printemps 2009.





Lamartine qui a séjourné au château a écrit "La semaine Sainte à la Roche-Guyon"

Ici viennent mourir les derniers bruits du monde
Nautoniers sans étoile, abordez ! c'est le port :
Ici l'âme se plonge en une paix profonde,
Et cette paix n'est pas la mort.

Ici jamais le ciel n'est orageux ni sombre ;
Un jour égal et pur y repose les yeux.
C'est ce vivant soleil, dont le soleil est l'ombre,
Qui le répand du haut des cieux.

Comme un homme éveillé longtemps avant l'aurore
Jeunes, nous avons fui dans cet heureux séjour,
Notre rêve est fini, le vôtre dure encore ;
Eveillez-vous ! voilà le jour.

Coeurs tendres, approchez ! Ici l'on aime encore ;
Mais l'amour, épuré, s'allume sur l'autel.
Tout ce qu'il a d'humain, à ce feu s'évapore ;
Tout ce qui reste est immortel !

La prière qui veille en ces saintes demeures
De l'astre matinal nous annonce le cours ;
Et, conduisant pour nous le char pieux des heures,
Remplit et mesure nos jours.

L'airain religieux s'éveille avec l'aurore. ;
Il mêle notre hommage à la voix des zéphyrs,
Et les airs, ébranlés sous le marteau sonore,
Prennent l'accent de nos soupirs.

Dans le creux du rocher, sous une voûte obscure,
S'élève un simple autel : roi du ciel, est-ce toi ?
Oui, contraint par l'amour, le Dieu de la nature
Y descend, visible à la foi.

Que ma raison se taise, et que mon coeur adore !
La croix à mes regards révèle un nouveau jour ;
Aux pieds d'un Dieu mourant, puis-je douter encore ?
Non, l'amour m'explique l'amour !

Tous ces fronts prosternés, ce feu qui les embrase,
Ces parfums, ces soupirs s'exhalant du saint lieu,
Ces élans enflammés, ces larmes de l'extase,
Tout me répond que c'est un Dieu.

Favoris du Seigneur, souffrez qu'à votre exemple,
Ainsi qu'un mendiant aux portes d'un palais,
J'adore aussi de loin, sur le seuil de son temple,
Le Dieu qui vous donne la paix.

Ah ! laissez-moi mêler mon hymne à vos louanges !
Que mon encens souillé monte avec votre encens.
Jadis les fils de l'homme aux saints concerts des anges
Ne mêlaient-ils pas leurs accents !

Du nombre des vivants chaque aurore m'efface,
Je suis rempli de jours, de douleurs, de remords.
Sous le portique obscur venez marquer ma place,
Ici, près du séjour des morts !

Souffrez qu'un étranger veille auprès de leur cendre,
Brûlant sur un cercueil comme ces saints flambeaux;
La mort m'a tout ravi, la mort doit tout me rendre;
J'attends le réveil des tombeaux !

Ah ! puissé-je près d'eux, au gré de mon envie,
A l'ombre de l'autel, et non loin de ce port,
Seul, achever ainsi les restes de ma vie
Entre l'espérance et la mort !

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